La 37ème journée de Ligue 1 s’est déroulée samedi dernier dans les 4 coins de la France. Dix matches qui ont eu lieu en même temps, selon la coutume qui veut que l’ensemble des équipes joue en simultané (en l’occurrence le samedi soir à 21h) lors des deux dernières journées de championnat, pour empêcher tout match truqué et tout calcul de la part de tous les protagonistes. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les dés sont loin d’être jetés à l’issue de cette 37ème journée et à la veille de l’ultime week-end de Ligue 1. Pour les deux dernières journées, la rédaction d’Au Stade a décidé de diversifier dans la forme de son bilan. Nous vous laissons découvrir le bilan de la 37ème journée de Ligue 1, bilan qui vous permettra de tout savoir sur le bout des doigts et de connaître tous les enjeux restants avant cette dernière sortie pour les 20 formations de Ligue 1 (samedi 14 mai 2016, à 21h).
LA COURSE A L’EUROPE : ENTRE CERTITUDES ET SUSPENS
L’OL tient sa deuxième place, et de quelle manière !
Le choc de la soirée opposait l’Olympique Lyonnais à l’AS Monaco. A égalité de points avant cette rencontre, ces deux équipes jouaient tout simplement la place de dauphin, directement qualificative pour la phase de groupe de la Ligue des Champions, sur ces 90 minutes. Cette confrontation promettait donc une lutte acharnée et un réel combat. Pourtant, le combat n’aura pas duré plus de 20 minutes, tant les lyonnais ont maîtrisé leur sujet et, a contrario, les joueurs du Rocher ont sombré. Le pari tenté par Leonardo Jardim de lancer Andrea Raggi en tant que latéral gauche aura échoué. Et cela dès la 3ème minute. Sur une erreur d’appréciation de Raggi, Rachid Ghezzal hérite du ballon et trompe Subasic dans un angle fermé. Le stade, déjà en délire suite à cette ouverture du score, est loin d’imaginer le scénario qui l’attend. Cinq minutes plus tard, c’est Alexandre Lacazette qui double la mise suite à un centre à ras de terre de Darder. 2-0 pour l’OL. Tous les espoirs monégasques sont déjà envolés. Et le cauchemar continue. Lacina Traoré écope de 2 cartons jaunes sur deux fautes évitables en l’espace de 2 minutes (21ème et 23ème minute) et doit laisser ses coéquipiers à 10 contre 11. L’OL assoit sa domination sur l’ASM, et c’est logiquement qu’il inscrit un 3ème but (Yanga Mbiwa, 34ème minute) puis un 4ème but (Lacazette, 35ème minute) dans la foulée. Le reste du match paraît anecdotique, tant le suspense a été balayé d’un revers par les joueurs de Bruno Genesio. Les monégasques s’inclineront finalement 6 buts à 1, laissant l’Olympique Lyonnais s’emparer définitivement (ou presque) de la 2ème place.
A noter encore une fois un excellent Lacazette qui redistribue les cartes et gagne des points pour une éventuelle sélection en équipe de France, à quelques jours de la liste de joueurs appelés par Didier Deschamps. Les monégasques restent à la merci de l’OGC Nice, vainqueur de l’AS Saint-Etienne dans un match couperet dont le vainqueur garderait espoir de disputer la C1 la saison prochaine. Et ce vainqueur est l’OGC Nice.
L’OGC Nice aura droit d’espérer la C1 à l’Allianz Riviera
Rappelez-vous, la semaine dernière, nous enterrions trop vite (et à tort) les aiglons niçois. Les joueurs de la côte méditerranéenne conservent l’espoir de disputer les deux derniers tours préliminaires de la Ligue des Champions pour la saison à venir. Pour en arriver, Claude Puel et sa formation ont eu bien des difficultés à se défaire d’une équipe stéphanoise qui proposait du répondant aux attaques niçoises. Pourtant, ce sont bien les joueurs noir et rouge qui croyaient ouvrir le score à la 17ème minute. Le coup franc très bien frappé par Ben Arfa, atterrit sur la tête de Paul Baysse, qui crucifiait Ruffier en 2 temps. Mais le but est logiquement refusé pour une position de hors-jeu de l’ancien stéphanois. Malgré cette occasion franche, les niçois ont du mal à imposer leur jeu, et bute sur une défense verte bien en place (système de jeu en 5-4-1). Les deux formations se quittent à la mi-temps sur un score nul et vierge.
La 2ème mi-temps est beaucoup plus animée que la précédente. Peut-être trop. Les esprits s’échauffent et les Verts seront contraints de terminer la rencontre à 10 contre 11 suite à l’expulsion de Malcuit pour un deuxième carton jaune (55ème minute), et même à 9 contre 11 après un geste totalement inutile et stupide de Franck Tabanou (73ème minute). Dès lors, les aiglons font de la surface stéphanoise leur siège. Et les Verts vont finir par craquer 2 fois en toute fin de match. Valère Germain réalise le doublé et met fin à 691 minutes d’invincibilité de Stéphane Ruffier. Le portier de l’ASSE est battu à 2 reprises, et les joueurs de Christophe Galtier perdent par conséquent tout espoir de retrouver la Ligue des Champions l’année prochaine. De plus, ils joueront leur place en Europa League samedi prochain, lors d’une nouvelle « finale » face au LOSC. Les niçois, quant à eux, ont le droit de rêver. Bénéficiant d’une meilleure différence de but, une victoire combinée à une défaite ou un score nul de Monaco lors de l’ultime journée permettrait aux aiglons de jouer la C1 en 2016/2017.
Lille dit définitivement adieu à la Champions League, mais met la pression à l’ASSE.
Dans un match plat et sans saveur, les Dogues ont définitivement tiré un trait sur un quelconque espoir de disputer la Coupe aux Grandes Oreilles la saison suivante. Leur résultat nul et vierge à domicile face à des guingampais qui n’avaient plus rien à jouer annihile toute perspective de Ligue des Champions à l’horizon. Cependant, lors de la dernière journée, un certain AS Saint-Etienne – Lille OSC pourrait permettre aux protégés de Frédéric Antonetti de terminer 5ème du championnat en cas de victoire, et ainsi d’être certain de disputer l’Europa League lors de l’exercice suivant (la 6ème place peut être qualificative en Europa League, si et seulement si le PSG s’impose en finale de Coupe de France le 21 mai prochain face à l’OM).
Rennes cale et perd tout espoir d’être européen
Décidément, le Stade Rennais dégringole. L’équipe bretonne se déplaçait en terre montpelliéraine sans beaucoup d’éléments importants (notamment Gourcuff, André, Mbengue et Ntep), pour y affronter une formation du MHSC revigorée et restant sur 3 succès consécutifs en Ligue 1. Le dicton ne dit pas « Jamais 3 sans 4 », mais pourtant cela a bien été le cas pour l’équipe héraultaise. Ce sont pourtant les coéquipiers de Sylvain Armand qui se procurent les « meilleures » occasion lors de la première période. Le succès des joueurs de Montpellier s’est dessiné en seconde période. 58ème minute, Ryad Boudebouz déboule sur le côté gauche et adresse un centre à ras du sol pour Camara, qui remise intelligemment en une touche pour Casimir Ninga qui crucifie Costil d’un très joli plat du pied sous la transversale. Ninga buteur, puis passeur à la 70ème minute pour Ryad Boudebouz, qui ajuste le portier breton d’une frappe croisée du gauche. 2-0, score final. Les rennais perdent là leur ultime chance de continuer à espérer décrocher la 6ème place de la Ligue 1, qui pourrait être qualificative pour la Ligue Europa. Le MHSC, de son côté, confirme sa bonne forme du moment et enchaîne une 4ème victoire consécutive dans l’élite.
CÔTE MAINTIEN: TROIS ÉQUIPES POUR UN BILLET GAGNANT
Le Stade de Reims réalise le 4 à la suite… dans le mauvais sens.
Le Stade de Reims, condamné à deux exploits lors des deux dernières journées de championnat pour espérer gagner des points et donc rester en Ligue 1 la saison prochaine, n’aura pas fait de miracle. Pourtant, c’est bien au Vélodrome que les champenois se déplaçait pour y défier un Olympique de Marseille malade, qui n’a plus gagné dans son antre depuis 15 matches en championnat. Une éternité. Et les joueurs de Frank Passi auront donc réussi à s’imposer à domicile avant la fin de l’exercice 2015/2016. Pourtant, les rémois se sont procurées quelques situations chaudes et ont mis plusieurs fois à contribution Steve Mandanda. Mais le portier phocéen, élu meilleur gardien de Ligue 1 par ses pairs dimanche soir, a gardé sa cage inviolée. Chose que n’a pas réussi à faire Kossi Agassa. Pire même, le gardien du Stade de Reims, trop lent dans sa relance au pied, voit son dégagement contré par Michy Batshuayi, qui ne loupe pas l’occasion d’ouvrir le score à la 56ème minute. Le buteur belge permet donc aux olympiens de renouer avec le succès au Vélodrome, tandis que le Stade de Reims glisse malgré lui dans les profondeurs de la Ligue 1 et se dirige tout droit vers l’échelon inférieur (19ème, 36 points). Ils joueront leur survie dans l’élite du football français face à l’Olympique Lyonnais, samedi prochain au stade Auguste Delaune.
Le Gazélec Ajaccio coule à domicile face aux champions de France
Le GFC Ajaccio accueillait le PSG en terre Corse. Les joueurs de Thierry Laurey entamaient cette rencontre avec un état d’esprit de challenger, à l’affût de tout point « bonus » face au leader parisien dans leur quête au maintien. Mais les joueurs de Laurent Blanc posent le pied sur le ballon, et réalisent un match plein, avec plus de 70% de possession de balle. Les ajacciens courent après le ballon, tant bien que mal, mais subissent énormément, et finissent par craquer. Sur un service magistral d’Angel Di Maria, « El Matador » Edinson Cavani, opportuniste, surgit et devance de la tête la sortie du gardien du Gaz (13ème minute, 0-1). C’est sur ce score que les deux formations rentrent au vestiaire à la mi-temps. Mais le collectif parisien, tel un rouleau compresseur, va dominer de la tête et des épaules la deuxième période, et inscriront 3 nouveaux buts tout au long de ces 45 dernières minutes, parachevant son succès en Corse. Un PSG serein, qui continue de préparer sa finale de Coupe de France, et retrouve un Edinson Cavani en confiance, qui signe là un triplé, dont un magnifique but d’une maîtrise technique que nous n’avons pas l’habitude de voir chez le buteur uruguayen. Le Gazélec, quant à lui, replonge dans la zone rouge au plus mauvais moment, à une journée de la fin du championnat (18ème, 37 points).
Le T-fessée a laissé place au TFC, et est en passe de se maintenir
Qui l’eut cru. Qui aurait misé un seul centime sur une telle performance en février, lorsque le Stadium était en plein désarroi et préférait ironiser sur l’avenir tracé vers la Ligue 2 qui se présentait pour son équipe ? Personne. Et pourtant, les joueurs de la ville rose sont en position idéale, au sortir de cette 37ème journée de Ligue 1, de se maintenir. Une position de non-relégable que n’avaient pas connu les protégés de Pascal Dupraz depuis la mi-octobre. C’est donc un véritable exploit que de voir cette équipe renaître littéralement de ses cendres. Ne serait-ce que de jouer le maintien lors de la dernière journée relevait déjà du domaine du miracle. Et le miracle s’est produit. Pascal Dupraz, lors de toutes ses sorties en conférence de presse, insiste et répète que seuls ses joueurs sont acteurs de leur « remontada ». Mais l’ensemble du foot français réalise qu’il ne s’agit pas que de football. Le technicien savoyard a su avant tout remotiver ses troupes, réinstaurer une solidarité qui était en perdition sous l’ère Arribagé.
Samedi dernier, les toulousains recevaient la lanterne rouge, Troyes, au Stadium, pour un match où ils partaient favori, surtout depuis les récentes performances démontrées face à l’OL ou au stade Geoffroy Guichard à Saint-Etienne. Mais le TFC a beaucoup de mal à trouver la faille face à une équipe de l’ESTAC qui joue libérée et qui joue crânement sa chance. La délivrance est arrivée du pied droit d’Oscar Trejo. Le joueur, entré en jeu quelques minutes avant, réalise un enchaînement crochet-frappe parfait qui trompe le portier troyen, libérant tout un stade (53ème minute). A ce moment du match, Toulouse n’est plus relégable. Mais les joueurs toulousains reculent petit à petit et Troyes en profite presque. D’abord par l’intermédiaire de Corentin Jean (66ème minute), qui a tout le loisir d’armer sa frappe qui passe à quelque centimètre du poteau droit de Lafont. Les troyens trouvent ensuite la barre transversale à la 88ème minute, une action qui a bien failli refroidir tout un stade. Mais le TFC conserve son but d’avance jusqu’au coup de sifflet final, et s’extirpe de la zone de relégation (17ème, 37 points), puisque dans le même temps, ses deux concurrents pour le maintien se sont inclinés. La lutte pour le maintien n’est cependant pas terminée, et c’est un match à distance entre le Toulouse FC, le GFC Ajaccio et le Stade de Reims qui vous attend samedi soir. Un seul et unique point sépare ces trois formations. Un sprint final exceptionnel.
Vous savez tout sur les matches à enjeu de la 37ème journée de Ligue 1, et connaissez désormais les équipes à surveiller lors de l’ultime journée du championnat de France de Ligue 1, samedi soir prochain. Rendez-vous lundi prochain pour un résumé complet des conséquences de cette 38ème et dernière journée de Ligue 1 sur Au Stade. En attendant, découvrez l’ensemble des résultats de la 37ème journée, ci-dessous. Restez connectés (et accrochés), chers lecteurs !
Tous les résultats de la 37ème journée :
Nantes – Caen : 1-2
- Les buteurs :
- Nantes : Bedoya (78ème minute)
- Caen : Roddelin (5ème minute) ; Delort (45ème minute)
Lille OSC – En Avant Guingamp : 0-0
GFC Ajaccio – Paris Saint-Germain : 0-4
- Les buteurs :
- PSG : Cavani (13ème , 49ème , 58ème minute) ; Ibrahimovic (90+2ème minute)
Olympique Lyonnais – AS Monaco : 6-1
- Les buteurs :
- OL : Ghezzal (3ème minute) ; Lacazette (8ème, 35ème, 81ème minute) ; Yanga-Mbiwa (34ème, 59ème minute)
- Monaco : Carvalho (41ème minute)
Olympique de Marseille – Stade de Reims : 1-0
- Le buteur :
- OM : Batshuayi (56ème minute)
Montpellier HSC – Stade Rennais : 2-0
- Les buteurs :
- MHSC : Ninga (58ème minute) ; Boudebouz (70ème minute)
OGC Nice – AS Saint-Etienne : 2-0
- Les buteurs :
- Nice : Germain (86ème et 89ème minute)
Girondins de Bordeaux – FC Lorient : 3-0
- Les buteurs :
- Bordeaux : Malcom (12ème minute), Diabaté (21ème et 48ème minute)
SC Bastia – Angers SCO : 1-0
- Le buteur :
- Bastia : Cahuzac (43ème minute)
Toulouse FC – Troyes ESTAC : 1-0
- Le buteur :
- Toulouse : Trejo (53ème minute)