La 8e journée de Ligue 1 s’est déroulée le week-end dernier aux quatre coins de notre douce France. Au Stade vous propose son analyse, toujours aussi tranchée, sur les 10 matches programmés. La rédaction a souhaité mettre en avant Nice et son nouveau sauveur en la personne de Balotelli, mais aussi l’impressionnant carton de l’AS Monaco sur la pelouse de Metz. Les Verts chutent au Parc OL dans le derby du Rhône, malgré un jeu de qualité.
LE LEADER: Nice s’en remet à « Super Mario » Balotelli
L’OGC Nice accueillait le FC Lorient dans son antre dimanche après-midi. Les aiglons étaient dans l’obligation de l’emporter suite à la démonstration monégasque de la veille (voir ci dessous).
Les azuréens l’ont fait. Non sans mal. Mais la formation de Lucien Favre a arraché les 3 points, nécessaires pour garder la place de leader. Après une entame de match difficile et un sauvetage de Cardinale sur un festival de Jimmy Cabot, le Gym ouvre le score rapidement par l’intermédiaire de Ricardo Pereira. L’attaquant prêté par le FC Porto percute côté droit, s’incruste dans la surface de réparation lorientaise et enchaîne du pied gauche au sol (1-0, 11e minute). Lecomte dévie cette frappe dans sa cage. Le portier merlu, pourtant si bon face à l’OL la semaine passée, est coupable d’une faute de main.
Cette ouverture du score contre le cours du jeu ne freine pas les bretons qui continuent d’imposer leur rythme à la partie. Malheureusement, les tentatives du 11 lorientais n’aboutissent pas, malgré leur bonne volonté. Cabot, encore lui, ne cadre pas, puis la frappe de Mvuemba n’est pas assez travaillée pour inquiéter Cardinale.
Au retour des vestiaires, le FCL redémarre comme il avait démarré la partie, c’est à dire en patron de cette rencontre. Ils finissent logiquement par égaliser. Benjamin Moukandjo, servi idéalement plein axe par Mara, remporte son face à face avec le gardien de but niçois, d’un extérieur du pied malin (1-1, 61e minute).
La dernière demie heure est à l’avantage de Lorient. Les joueurs de Ripoll insistent et sont tout proches de mener au score. Mais Mesloub ne cadre pas. Il prend d’abord Cardinale à contrepied après avoir fait tourner la tête à 3 niçois, puis il trouve la barre, d’une frappe contrée par Ricardo. Cruellement, le manque d’efficacité merlu va coûter cher. Et c’est un homme connu des défenses françaises qui va infliger sa leçon de réalisme. Cet homme n’est autre que Mario Balotelli. Le nouvel attaquant niçois, peu en vue dans ce match, s’est réveillé au meilleur des moments. Et de quelle façon. Le buteur italien contrôle le ballon transmis par Eysseric, élimine l’arrière garde lorientaise avant d’enrouler le cuir dans la lucarne opposée (2-1, 86e minute). Magnifique. Mais l’arbitre de la rencontre vient gâcher la fin de rencontre. Le même Balotelli écope de deux cartons jaunes successifs et est exclu très sévèrement. Monsieur Thual a ensuite admis son erreur le lendemain.
Cette victoire niçoise, très difficilement acquise, permet aux aiglons de conserver leur bien, et rester leader de Ligue 1. Les Merlus, malchanceux et malheureux dans la finition, repartent bredouille de ce déplacement à l’Allianz Riviera, à leur plus grand désespoir, et chutent à la 19e position.
LE TOP: Monaco, impitoyable, refroidit Saint Symphorien
Samedi soir, une grande performance a été réalisée. Cette performance XXL provient du club de la principauté. Plus exactement, les monégasques ont étrillé le FC Metz dans son stade. Un score improbable que les joueurs de Jardim méritent totalement.
Dès l’entame de match, l’AS Monaco va se rassurer, en prenant très vite l’avantage. Thomas Lemar ouvre le score en profitant d’une mésentente entre Didillon et sa défense (0-1, 7e minute). Les monégasques continuent sur cette lancée, en posant le pied sur le ballon. Ils finiront par doubler la mise un quart d’heure plus tard. Bernardo Silva joue en appui sur Valère Germain et réalisent ensemble un une-deux-trois. L’ancien niçois se retourne et a tout le loisir d’armer sa frappe du pied droit à l’entrée de la surface. Le tir puissant de Germain fait mouche (0-2, 23e minute).
Sur un long ballon de Glik, Touré redresse un ballon qui allait filer en sortie de but. La passivité de la défense messine combinée à l’intelligence de jeu de l’attaque du Rocher font que cette action se termine au fond des filets. Sur le centre à mi-hauteur de Touré, Carillo s’efface et permet à Bernardo Silva d’ajuster Didillon (0-3, 39e minute). Le score à la mi-temps est déjà sans appel : 0-3.
En seconde période, les joueurs lorrains vont sombrer. Tout d’abord, Doukoure est exclu à la 60e minute à la suite d’un excès d’engagement flagrant sur N’doram. Un penalty accordé à Valère Germain, accroché dans la surface, va définitivement couler le FC Metz. Comme à son habitude depuis le début de la saison, Fabinho se charge de la sentence (0-4, 68e minute).
Les promus encaisseront 3 buts dans les 20 dernières minutes. Trois buts (Carillo à la 72e et 83e minute puis Boschilia à la 89e minute) anecdotiques car l’issue du match était déjà connue, mais qui permettent à l’ASM de soigner sa différence de buts et d’être plus que jamais meilleure attaque du championnat avec 22 buts.
Statut quo donc en tête du classement. L’ASM reste à un point du leader, à l’affût de la moindre contre performance de ses voisins niçois. Avec cette démonstration, le FC Metz est freiné en plein élan et pointe à la 8e place.
LE FLOP: les Verts dominés malgré eux
Le choc du dimanche soir était un grand classique de notre championnat, à savoir un derby rhodanien, connu par la rivalité entre l’Olympique Lyonnais et l’AS Saint-Etienne. Chaque année, ce match est attendu car il propose, spectacle, surprise et enjeu.
L’OL démarrait sa partie dans son 3-5-2 devenu habituel. De nombreuses absences étaient à signaler de part et d’autres. Côté lyonnais, Yanga Mbiwa est remplacé par Mammana en défense, Lacazette et Cornet sont blessés.
L’entame de match est plutôt en faveur des stéphanois. Vincent Pajot est même tout proche d’inscrire le premier but de la partie. Sur un contre éclair mené par Kevin Monnet Paquet, Pajot est à la réception du centre en retrait et met son plat du pied en opposition. Malheureusement pour lui, c’est son coéquipier Robert Béric qui sort ce ballon du cadre d’Anthony Lopes.
Sur leur seule occasion de la première période, les lyonnais vont réaliser le coup parfait. Sur un déboulé côté droit, Nabil Fekir élimine Selnaes avant de centrer du droit. Le ballon file jusqu’à Darder dont la tête trompera Stéphane Ruffier (1-0, 41e minute).
En seconde mi-temps, les stéphanois sont d’abord tous proches d’égaliser. Kevin Monnet Paquet excentré sur la gauche, enroule un ballon du pied droit. Lopes paraît battu, mais son poteau vient le sauver. Vincent Pajot a également eu une opportunité incroyable d’égaliser. Mais c’était sans compter sur un arrêt exceptionnel du gardien portugais de l’OL qui remporte son face à face avec le milieu de terrain des Verts.
S’en suivent des rafales d’occasions pour les Gones. L’OL qui pousse, ne trouve pas la clé pour battre Stéphane Ruffier. Le gardien stéphanois, dont la performance aura été excellente, sauvera les siens à plusieurs reprises. D’abord sur Tolisso, qui s’est présenté seul face à lui. Mais le jeune prometteur de l’OL perd son duel face à l’ancien gardien n°3 de l’équipe de France. Nabil Fekir échoue également face à l’ancien monégasque, Ruffier effectuant une parade de haut niveau à l’horizontale.
Malheureusement pour lui, ce qui devait arriver arriva en fin de match. Stéphane Ruffier sera battu pour la deuxième fois. L’homme qui aura su trouver la faille s’appelle Rachid Ghezzal, d’une frappe du gauche aux 25 mètres. Poteau rentrant (2-0, 88e minute).
L’Olympique Lyonnais réalise la bonne opération de ce week-end en battant son meilleur ennemi. Les protégés de Jean-Michel Aulas remontent à la 5e place au classement. En revanche, l’AS Saint-Etienne peut s’en mordre les doigts. Trop inefficaces offensivement, la formation de Christophe Galtier a pourtant produit un jeu séduisant, mettant à mal la défense lyonnaise à de nombreuses reprises. Avec un peu plus de réalisme, les Verts repartaient avec un match nul du Parc OL. Au lieu de ça, l’ASSE rentre dans le rang et se retrouve 9e de Ligue 1.
ET SINON: Cavani gagne en régularité, le LOSC enclenche la première et l’OM toujours aussi fébrile en fin de match
Paris Saint-Germain – Girondins de Bordeaux : 2-0
Dans un Parc des Princes qui retrouve de la voix suite à l’accord de la préfecture pour que les Ultras réintègrent le stade de la capitale, le PSG recevait les Girondins de Bordeaux. Une rencontre maîtrisée par les joueurs d’Unaï Emery, auteurs d’une première période largement dominée. C’est d’ailleurs dans cette première mi-temps que Cavani marque son doublé (3e et 30e minute). Il s’empare seul de la tête du classement des buteurs du championnat et permet au PSG de rester au contact de l’OGC Nice et de Monaco.
Au classement : PSG (3e, 16 points), Bordeaux (6e, 13 points)
Lille OSC – AS Nancy-Lorraine : 1-0
Dans un match plutôt stérile, le LOSC aura assuré l’essentiel : gagner. Le but est signé Eder, sur penalty. Pour autant, les deux équipes restent en mal de confiance et espèrent retrouver de la sérénité technique dans leur jeu le plus rapidement possible. Sans cela, ces deux formations risquent de connaître des moments difficiles.
Au classement : LOSC (18e, 7 points), Nancy (20e, 5 points)
SCO Angers – Olympique de Marseille : 1-1
L’OM retombe une nouvelle fois dans ses travers. Alors que les marseillais tenaient leur premier succès de la saison à l’extérieur après l’ouverture du score heureuse de Thauvin (64e minute), leur fébrilité défensive va encore leur jouer des tours. A force de trop reculer, l’OM s’est fait punir. Dans les ultimes secondes de la partie, Capelle fusille Pele à bout portant après une succession de duels de la tête dans la surface marseillaise (90+3e minute).
Au classement : Angers (12e, 10 points, OM (14e, 9 points)
SM Caen – Toulouse FC : 1-0
Les toulousains, encore sur leur nuage de leur victoire de la semaine passée face au PSG, s’est fait surprendre par les normands du SM Caen. Pourtant, les joueurs de Dupraz ont plus que fait jeu égal avec leurs adversaires du soir. Cependant, Martin Braithwaite a connu une soirée difficile en manquant plusieurs grosses opportunités d’ouvrir le score. Les normands obtiennent ensuite un penalty que transforme Santini (64e minute). Un but à zéro, score final.
Au classement : Caen (13e, 10 points), Toulouse (4e, 14 points)
Stade Rennais – EA Guingamp : 1-0
Dans un match plaisant à visionner avec pas mal de situations et d’intensité, ce derby breton entre deux équipes de première partie de tableau se sera avéré moins prolifique que le jeu laissait penser. Les rennais s’imposent sur la plus petite des marges, grâce à un but de Diakhaby dans les ultimes instants de la partie (90+2e minute). Paul Georges Ntep avait auparavant obtenu un penalty et l’exclusion de Diallo, mais Grosicki avait vu sa tentative repoussée par Johnsson.
Au classement : Rennes (7e, 13 points), Guingamp (10e, 11 points)
FC Nantes – SC Bastia : 1-0
Les canaris, sous pression avant cette rencontre, ont remporté 3 points précieux. Les trois premiers points à la Beaujoire. L’unique but de la partie est inscrit par Stepinski, bien servi par Sala dans la profondeur, d’une frappe au sol qui passe sous le ventre de Leca (18e minute).
Au classement : Nantes (16e, 8 points), Bastia (11e, 10 points)
Dijon FCO – Montpellier HSC : 3-3
Dans un match très ouvert, dijonnais et montpelliérains se sont séparés sur un match nul. L’homme du match est Casimir Ninga, qui a signé un triplé. Les montpelliérains ont néanmoins perdu 2 points, puisqu’ils menaient 3 buts à 1 avant de voir les promus refaire leur retard en moins de 10 minutes, d’abord grâce au malheureux Vanden Borre d’un but contre son camp puis par l’intermédiaire de Rivière en toute fin de rencontre. Aucune de ces deux équipes n’en profite pour prendre une bouffée d’oxygène avant la trêve internationale.
Au classement : Dijon (15e, 8 points), Montpellier (17e, 7 points)
Pour aller plus loin:
> Les résultats complets
> Le classement
Photo à la Une: asmonaco.com