Beaucoup de choses à dire sur cette 6e journée du championnat de France de Ligue 1. Impossible de passer à côté, l’OGC Nice et « Super Mario » Balotelli ont frappé un grand coup face au désormais ex-leader monégasque. L’Olympique Lyonnais étrille Montpellier malgré une polémique autour de Tolisso. En revanche, l’OM récidive ses erreurs commises à Nice et perd un match qui était entre ses mains. Au Stade vous débriefe le 6e acte de l’édition 2016/2017 de la Ligue 1.
LE LEADER: Un grand Nice fait retomber Monaco sur Terre
Nous attendions tous ce choc de la 6e journée entre l’OGC Nice et l’AS Monaco. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il a fourni son lot de spectacle, et ravi les supporters des aiglons qui ont surclassé leurs adversaires du soir pour leur chiper la place de leader du championnat.
Tout a commencé à la 16e minute, lorsque Paul Baysse catapulte au fond des filets un coup de pied arrêté tiré de la droite, avec l’aide de la barre transversale (1-0, 16e minute). A peine remis de leurs émotions et un brin trop fébriles, les joueurs de la Principauté se font avoir en contre attaque. Younès Belhanda capte l’appel de Balotelli dans le dos de la défense et lui distille un long ballon magnifiquement dosé. Le contrôle de l’international italien est parfait et lui permet de réaliser la course parfaite pour se mettre en position de frappe. Excentré sur la droite, il arrive à décocher une frappe du pied droit croisée au sol. Subasic ne peut rien, et l’Allianz Riviera exulte (2-0, 30e minute). Belhanda pour Balotelli, ça fait mouche. Bonne pioche pour Jean-Pierre Rivère et pour le niveau de notre Ligue 1.
L’atypique attaquant de l’OGC Nice, a bien failli inscrire un but exceptionnel pour un nouveau doublé en Ligue 1, cinq minutes avant la pause. Super Mario reçoit le ballon côté gauche de la surface de réparation monégasque et tente un extérieur du pied droit pour surprendre le gardien monégasque. Subasic, par réflexe, plonge parvient à s’emparer du ballon en deux temps. Mi-temps sur le score de 2-0 pour le club hôte.
En seconde période, la formation monégasque semblait se rebiffer et réagir. Mais ce n’était pas la soirée pour Monaco. La chance ne sourit pas au Rocher puisque trois grosses occasions sont à noter en l’espace de 8 minutes pour les joueurs de Jardim. D’abord par l’intermédiaire de Germain sur corner dont la déviation du talon est sorti in extremis du cadre par Seri. Puis Bernardo Silva enflamme la défense azuréenne en éliminant Dalbert avant de frapper. Cardinale capte le ballon. Enfin, le portier niçois permet aux siens de ne pas voir revenir l’ASM dans ce match, suite à un réflexe magistral pour repousser une reprise à bout portant de Raggi au second poteau.
Monaco a laissé passer sa chance, puisque Mario Balotelli, toujours lui, est parvenu à mettre un terme au suspense de cette partie. Servi du bout du pied par Pereira, Balotelli se retrouve en position idéale face à Subasic, et gagne son face à face d’un plat du pied. 68e minute, 3-0. C’est sévère pour les monégasques au vu de la réaction entreprise en début de seconde période mais ils ont été punis par leur manque d’efficacité.
Et le cauchemar continue pour l’ASM, qui va subir la loi de la double peine. Bakayoko concède un penalty en empêchant Eysseric, en position idéale pour marquer, de se présenter seul face à son gardien de but. Il est logiquement exclu par Monsieur Bastien, arbitre de la rencontre. Plea s’élance… et Subasic arrête le penalty ! Enfin une lueur de réussite pour les joueurs de Monaco, jusqu’alors maudits. Mais la rencontre ne pouvait se terminer là dessus. Plea se rattrape de son penalty manqué, et assène un coup de tête rageur deux minutes plus tard pour parachever le succès fort mérité d’un OGC Nice plus que jamais séduisant et nouveau leader de notre chère Ligue 1 (4-0, 86e minute).
Une salade niçoise difficile à avaler pour Jardim et ses hommes, qui ne peuvent qu’applaudir la performance de leurs adversaires du soir.
LE TOP: L’Olympique Lyonnais repart sur de bonnes bases, mais avec une polémique
L’Olympique Lyonnais, qui restait sur un match nul soporifique à Marseille le week-end dernier, recevait Montpellier pour enfin retrouver le goût de la victoire en Ligue 1. Les Gones auront réussi leur coup, mais tout n’a pas été si rose même si le score le laisse paraître (5-1). La faute à un fait de jeu. A ce moment du match, le score est de 0-1 en faveur des joueurs du MHSC, après que Morgan Sanson a profité d’une nouvelle erreur défensive de l’équipe lyonnaise (0-1, 4e minute). Quatre minutes après cette ouverture du score, le match bascule. Corentin Tolisso, fauché par Morgan Poaty, se tord de douleur et semble souffrir. Au vu des souffrances du prometteur lyonnais, l’arbitre de la rencontre décide d’exclure le fautif montpelliérain. Cependant, à la revision des images, la décision de l’arbitre paraît beaucoup moins évidente. Corentin Tolisso en rajoute beaucoup et a réussi à influer sur le choix de Monsieur VARELA de sortir le carton rouge. Et Geoffrey Jourdren n’hésite pas à faire part de sa frustration à la mi-temps alors que Tolisso était en pleine interview télévisée, accusant de manière assez virulente le joueur lyonnais d’avoir simulé. Entre temps, la situation a totalement été renversée. Les lyonnais mènent à la mi-temps 2 buts à 1 grâce à deux réalisations signées Fekir à la 37e minute et Tolisso de la tête à la 42e minute.
Au retour des vestiaires, les deux équipes se concentrent sur le football en tentant de passer outre cette décision arbitrale discutable. Ou plutôt devrions-nous dire que les lyonnais ont définitivement mis la main sur ce match. A la 57e minute, un magnifique une-deux entre Fekir et Rafael côté droit est à l’origine du doublé du revenant lyonnais qui conclut ce mouvement d’un enchaînement parfait du pied gauche (3-1). C’est ensuite au tour de Tolisso d’imiter son partenaire et de signer un doublé d’une frappe de l’extérieur de la surface de réparation. A noter sur ce but une petite bourde du gardien issu de l’INF Clairefontaine (4-1, 71e minute). Les montpelliérains ne respirent plus. Et Maxwell Cornet va en profiter pour y aller de son but. Avec de la réussite, le tout jeune titulaire de l’attaque de l’OL voit sa frappe du gauche contrée par Hilton et se loger dans le petit filet opposé (5-1, 75e minute).
Ce succès à domicile donne de l’air au club rhônalpin qui était à la recherche d’une victoire en Ligue 1 depuis la 2e journée. Il remonte en 7e position et se repositionne dans le bon wagon. Les montpelliérains, au contraire, garderont en travers de la gorge le tournant du match dès le début de la rencontre qui les a désorganisés et qui a provoqué leur sortie de route. Cette défaite les fait chuter à la 13e place au classement, avec 6 points au compteur.
LE FLOP: L’histoire se répète pour l’OM
Les marseillais se déplaçaient en terre bretonne et avaient pour quête un regain de confiance, avec comme ambition une victoire au Roazhon Park face au Stade Rennais. Côté rennais, Yoann Gourcuff est de retour pour se relever de la claque reçue au stade Louis II lors de la dernière journée. Plusieurs bonnes raisons pour penser que ce match devait être spectaculaire. Il l’a été. Mais il a mis du temps à se débrider, avec deux formations brouillonnes et fermées tout au long de la première demi-heure. Une énorme faute technique va lancer cette rencontre. Elle est l’oeuvre de Hubocan, le défenseur central olympien qui rate totalement sa tête en retrait pour Yohann Pelé. Opportuniste, Giovanni Sio ne se fait pas prier. Il lobe parfaitement le portier de l’OM pour donner l’avantage aux rennais et lancer définitivement ce duel (1-0, 41e minute). Les rennais pensaient avoir fait le plus dur, mais vont manquer de concentration. A quelques minutes du terme de la première période, Andre ne retient pas son mouvement et commet une faute sur Thauvin à l’entrée de la surface. Penalty ! Le néo-buteur de cette équipe à deux visages ne tremble pas. Bafetimbi Gomis peut laisser rugir sa panthère noire (1-1, 44e minute).
Au retour des vestiaires, les deux équipes se livrent enfin une bataille digne de ce nom. L’OM va prendre l’avantage. Clinton Njie laisse parler sa vitesse et son altruisme en servant parfaitement Bafetimbi Gomis qui remporte son duel avec Costil (1-2, 50e minute). Les marseillais tiennent ce match, et rien ne laisse penser que cela peut changer, tant ils gèrent la seconde période. Les rennais ont tout de même du répondant, mais n’arrivent pas à faire la décision. Malheureusement pour eux, les sudistes vont retomber dans leurs travers. La faute d’abord à un excès d’engagement de Machache, pourtant auteur jusque là d’un bon match, qui va récolter un deuxième carton jaune synonyme d’exclusion à la 65e minute. Il s’agit là de l’élément déclencheur. En supériorité numérique, les bretons vont se créer un nombre incalculable de situations dangereuses. Les marseillais plient mais ne rompt pas. Mais ils finissent par craquer, à la 86e minute, sur une nouvelle grossière erreur de Hubocan qui, en retard, concède un penalty flagrant d’un tacle glissé sur Baal. Kamil Grosicki se charge de la sentence et trompe Pele d’un tir croisé ras du sol (2-2, 86e minute). Les marseillais sont abattus, et vont tout perdre. Trois minutes après l’égalisation, Hunou, entré en jeu en fin de match, donne la victoire d’une tête décroisée imparable, suite à un centre millimétré de Grosicki (89e minute, 3-2).
Une déception de plus pour un OM en total manque de rigueur défensive. Visiblement, Franck Passi a encore pas mal de travail pour trouver une équipe équilibrée entre une attaque alléchante et prolifique et une défense aux abois. Les phocéens plongent dangereusement au classement, et ne décollent pas (15e, 5 points). Les rennais, de leur côté, s’en sortent très bien, et ces 3 nouveaux points les replacent en 8e position avec un total de 10 points.
ET SINON: Le LOSC continue sa descente aux enfers, le PSG facile vainqueur de Dijon et une purge à la Beaujoire
Paris Saint-Germain – Dijon FCO : 3-0
Au Parc des Princes, les joueurs de la capitale ont géré ce match et se sont facilement imposés face aux promus. C’est d’abord un coup du sort qui va lancer la victoire parisienne. Lang, malheureux, contre le centre de Maxwell et propulse le ballon dans son propre but. Cavani continue de marquer. L’uruguayen transforme un penalty peu avant la pause. En seconde période, Lucas achève les dijonnais d’une tête piquée.
Au classement : Paris (2e, 13 points), Dijon (19e, 4 points)
Lille OSC – Toulouse FC : 1-2
Décidément, les Dogues n’arrivent pas à se mettre dans leur saison. Ils ont subi la loi de Toivonen, de retour dans notre championnat et auteur d’un doublé. Les lillois avaient pourtant réussi à égaliser grâce à Marko Basa à la 35e minute de la rencontre. Cette défaite, la 4e en 6 matches en Ligue 1 pour les nordistes les fait chuter en zone de barragiste. A contrario, le « Téfécé » en profite pour intégrer le Top 5.
Au classement : Lille (18e, 4 points), Toulouse (5e, 11 points)
FC Nantes – AS Saint-Etienne : 0-0
Ce match ne méritait pas mieux qu’un 0-0. Ces deux équipes n’ont pas produit un football plaisant à voir, même si l’infériorité des Verts dès la 16e minute suite à l’exclusion de Malcuit (16e minute) leurbpermet de repartir de la Beaujoire avec le sentiment d’avoir décroché le Graal. Les nantais n’auront donc jamais su marquer ce but libérateur et respectent leur rang de plus mauvaise attaque de Ligue 1.
Au classement : Nantes (16e, 5 points), Saint-Etienne (10e, 9 points)
FC Metz – Girondins de Bordeaux : 0-3
Les Girondins, fidèles à eux même, confirment leur début de saison pleine d’irrégularité. Mais cette fois ci, cette irrégularité plaira aux supporters aquitains. En effet, les joueurs de Jocelyn Gourvennec n’ont pas fait de détails face aux messins en s’imposant par trois buts d’écart. Les buteurs sont Malcom (36e minute), Laborde (71e minute) et Kiese Thelin sur penalty (76e minute).
Au classement : Metz (9e, 10 points), Bordeaux (4e, 12 points)
SCO Angers – SM Caen : 2-1
Difficile de déterminer laquelle des deux formations partaient favorites au coup d’envoi de ce match. Les deux équipes avaient le même nombre de points et connaissent tous deux un début de saison moyen. Pourtant, le SCO Angers va inscrire un premier but tout sauf moyen. Sur un centre venu de la gauche au second poteau Ndoye remise intelligemment pour Ketkeophomphone en retrait qui reprend magistralement de volée. En début de seconde période, les angevins vont doubler la mise avec l’aide d’un défenseur caennais. Sous la pression de Ndoye, le malheureux Da Silva trompe son propre gardien d’une tête involontaire. Malgré une réduction du score signée Karamoh, les normands ne reviendront pas.
Au classement : Angers (11e, 9 points), Caen (14e, 6 points)
SC Bastia – AS Nancy Lorraine : 0-0
Deuxième score nul et vierge de cette journée de Ligue 1, il est entre bastiais et nancéiens. Il faut dire que jouer au football sur une pelouse aussi lamentable relève de l’impossible, à la décharge des 22 acteurs. Pas grand chose à signaler dans ce match, si ce n’est quelques opportunités sur des frappes lointaines, tant la construction d’actions collectives était compliquée au vu de l’état de l’aire de jeu.
Au classement : Bastia (12e, 7 points), Nancy (17e, 5 points)
EA Guingamp – FC Lorient : 1-0
Derby du coté de la Bretagne entre guingampais et lorientais, aux débuts de saison diamétralement opposés. Les guingampais ont confirmé leur bonne entame de championnat tandis que les Merlus replongent dans le doute après un week-end de sursis suite à leur victoire sur Lille au Moustoir. L’unique but de la rencontre est inscrit par Jimmy Briand sur penalty. Un résultat plutôt logique au vu de la domination d’ensemble des hommes d’Antoine Kombouare.
Au classement : Guingamp (6e, 11 points), Lorient (20e, 3 points)
Pour aller plus loin:
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Photo à la Une: ogcnice.com