A l’issue de ce 3e acte, nous tirons plusieurs conclusions. La première, c’est que l’AS Monaco a prouvé qu’il était possible de battre le PSG, et avec la manière. La seconde, c’est que la défaite logique de l’OL chez le promu dijonnais met sous les projecteurs l’incapacité des « favoris » à s’imposer comme des grands clubs français. Enfin, l’OM réapprend à gagner à domicile. Découvrez notre analyse de la 3e journée de Ligue 1.
LES LEADERS: Les princes Monégasques partagent leur trône avec l’EA Guingamp
Il est commun de voir plusieurs équipes à égalité de points après 3 journées seulement de championnat. Particularité de cette situation : il s’agit là d’une égalité parfaite. En effet, l’ASM et Guingamp possèdent le même nombre de points, une différence de buts identique et un nombre de buts inscrits tout aussi égal. Cette place de co-leader, les deux équipes la doivent à un petit point d’avance sur un peloton de 5 poursuivants. Ce point correspond tout simplement à leur match nul spectaculaire et rocambolesque de la 1e journée au Stade Louis II (2-2, 12 août 2016).
Depuis leur déplacement en terre princière, les guingampais ont enchaîné deux victoires en deux matches. Samedi dernier, l’En Avant Guingamp allait défier l’AS Nancy Lorraine sur son terrain synthétique. Les joueurs d’Antoine Kombouaré sont allés s’imposer en Lorraine sur un score heureux de 2 buts à 0. Heureux, tout simplement car les plus grosses occasions de la première mi temps sont à mettre au crédit de l’ASNL. Notamment sur coup franc, juste avant la pause Puyo est à la baguette, mais son enroulé pied gauche vient s’écraser sur la barre transversale.
Dès la reprise du jeu en seconde période, les Lorrains bénéficient d’un deuxième coup franc. Pedretti s’en charge, mais l’issue est identique : le ballon est renvoyé par la barre transversale.
L’AS Nancy Lorraine est maudite. D’autant plus qu’ils vont concéder l’ouverture du score, peu avant l’heure de jeu. Les bretons prennent cruellement l’avantage sur un centre de Marçal et une tête croisée de Diallo. Ce but, les nancéiens l’ont subi comme un coup de massue. Tellement, qu’ils se laissent surprendre une deuxième fois. Cette fois-ci, c’est une action placée par les protégés d’Antoine Kombouré qui va sceller le match. Le même Marial est décalé côté gauche et a tout le loisir de servir Giresse en retrait qui trompe Ndy Assembe d’un plat du pied.
Comme un symbole, Nancy ne trouvera pas le chemin des filets. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé. Mandanne trouvera, pour la 3e fois, la barre transversale bretonne, puis Youssouf Hadji ne cadrera pas le penalty accordé aux siens dans le temps additionnel. Bref, une soirée à oublier du côté des lorrains, qui n’ont toujours pas inscrit le moindre but en L1. Au contraire, l’En Avant monte sur la plus haute marche du podium, logique récompense d’un début de saison satisfaisant.
L’AS Monaco, quant à elle, a prouvé que l’ogre parisien était tout à fait battable. Mieux, les joueurs du Rocher ont fait plus que gagner face au Paris Saint-Germain. Ils ont réussi à faire déjouer les parisiens, incapables de mettre leur jeu en place, de faire les bons choix tactiques, et d’être justes techniquement. C’est le plus logiquement du monde que Joao Moutinho ouvrira le score dans ce « choc » de Ligue 1, à la 13e minute, d’une difficile demi-volée du plat du pied droit. Trapp ne peut rien.
Après cette ouverture du score, la formation de la capitale tente de réagir. Sur le service de Serge Aurier, Edinson Cavani reprend en première intention, mais c’est hors cadre (22e minute). Pendant près de 20 minutes, le PSG réagit. Mais trop timidement pour mettre à mal une équipe monégasque bien rodée. Et juste avant la mi-temps, David Luiz sera contraint à réaliser une prise de catch pour empêcher Jemerson d’aggraver le score. Penalty indiscutable et carton jaune à l’encontre du défenseur brésilien. Fabinho se charge de transformer le penalty et prend Trapp à contre pied (45e minute, 2-0). Les deux équipes rentrent au vestiaire avec un avantage de 2 buts pour les joueurs de la Principauté.
En seconde période, le PSG va réduire le score, par l’intermédiaire de son buteur uruguayen, d’une tête décroisée après une remise de la tête de Serge Aurier (63e minute, 2-1). Tout devient alors possible. Et les parisiens le savent. Sur plusieurs montées de Thomas Meunier, entré en cours de jeu, Edinson Cavani ne peut convertir les centres puissants à ras de terre du latéral belge. Les monégasques tiennent le coup, font le dos rond. Sur un contre dévastateur, Jardim et ses hommes mettent à terre le PSG d’Unai Emery. Bernardo Silva fixe Kimpembe et transmet devant à Sidibe. L’ancien Lillois recherche Dirar dans l’axe, son centre ricoche sur Aurier qui marque malgré lui contre son camp (80e minute, 3-1). Le PSG ne saura s’en relever, et concèdera sa première défaite en Ligue 1 version 2016/2017. Une performance tout à fait inhabituelle des quadruples champions de France en titre qui auront été dépassés par une belle équipe monégasque qui n’a pas volé sa victoire. Les parisiens calent, et stagnent à 6 points. Les monégasques, quant à eux, sont au sommet de la Ligue 1 suite à ce succès de prestige.
LE TOP: L’OM renaît face à son public
Lors de cette 3e journée de Ligue 1, nous avons vu l’Olympique de Marseille remporter son premier match à domicile de l’exercice en cours. Les marseillais de Franck Passi prennent rapidement en main leur rencontre face aux merlus lorientais. A la 19e minute, ils ouvrent logiquement la marque sur coup de pied arrêté. Remy Cabella enroule un coup-franc à 25 mètres qui trompe Lecomte sur sa droite.
A la suite de ce but, les olympiens vont continuer à pousser, notamment par l’intermédiaire de leur recrue estivale, Bafetimbi Gomis, mais sans succès. Les deux équipes se séparent à la pause sur un score d’un but à zéro pour l’OM.
Le FCL qui a tout intérêt à se réveiller en seconde période, car ils n’ont pas su mettre en difficulté le système marseillais lors du premier acte.
Au retour des vestiaires les lorientais ont de meilleures intentions et décident de mettre plus d’intensité. L’OM répond sur coup de pied arrêté. Finalement, les Merlus se créent une grosse occasion de revenir, sur corner. Le coup de pied de coin est frappé par Mesloub depuis la droite, le ballon est dévié et parvient à Cafu, seul au second poteau. La frappe du Portugais est repoussée par une main ferme de Pelé. Le portier marseillais sauve les siens. Neuf minutes plus tard, l’OM va mettre un terme au suspense de la rencontre en inscrivant le but du break. Il est l’oeuvre de Gomis, la « panthère », qui ouvre son compteur but du côté du Vieux Port (70e minute, 2-0).
L’OM se rassure donc, en infligeant aux bretons leur 3e défaite en 3 rencontres. Les lorientais pointent à la 19e place du championnat, avec 8 buts encaissés en 3 matches, soit la pire défense de Ligue 1. Les marseillais,de leur côté, prennent de l’air avec ces 3 points et remontent en 11e position, avec 4 points au compteur. Mais au delà des points, ce succès doit servir d’exemple pour l’OM, qui doit absolument corriger les erreurs de l’an passé et récolter plus de points à domicile pour espérer avoir de l’ambition, et pourquoi pas une ambition européenne…
LE FLOP: L’OL perd plus qu’un simple match à Dijon
Dans l’après-midi du samedi 27 août, l’Olympique Lyonnais n’a pas réussi à surpasser les promus dijonnais, qui leur ont préparé une sauce bien connue qu’ils n’ont pas digérée. Pourtant, au premier abord, les lyonnais alors leader du championnat avec une attaque irrésistible et une défense solide, personne ne les voyait sombrer.
Ce qui est encore plus surprenant, c’est que les rhodaniens ont mené par deux fois au score en première période, grâce à deux réalisations de Tolisso et l’inévitable Lacazette. Mais Dijon ne s’est pas laissé faire, et a eu raison d’y croire. Ils ont surpris par deux fois l’arrière garde lyonnaise en égalisant très vite, sur un penalty de Sammaritano (faute indiscutable de N’koulou par derrière) et un centre repris par Tavares juste avant la pause.
La seconde période est un véritable cauchemard pour les Gones. Tout d’abord, parce que Lacazette a été contraint de céder sa place peu avant la mi-temps à Mathieu Valbuena. Les dirigeants lyonnais sont néanmoins rassurant quant à l’état de santé de leur buteur providentiel. Sans « Lacagoal », l’attaque lyonnaise est moins efficace, moins dangereuse. Et les dijonnais vont profiter d’une nouvelle erreur défensive pour prendre l’avantage pour la première fois de la partie. Sur un corner, le DFCO conclut par l’intermédiaire de Bahamboula qui profite d’un dégagement manqué de Gonalons, se retourne et frappe au ras du sol. Un enchaînement remarquable qui permet aux locaux de mener au score. Un avantage que les dijonnais ne lâcheront plus, au grand damne de tout le peuple lyonnais. Pire encore, les Gones encaisseront un quatrième but, anecdotique, à la 88e minute, alors qu’ils étaient à l’abordage pour tenter de repartir avec un point de la Bourgogne-Franche Comté. Le but est signé Less-Melou, d’une sublime frappe enroulée. Score final : 4-2 pour Dijon face au désormais ex-leader, l’Olympique Lyonnais.
Cette contre performance contraste avec le début de saison lyonnais, et ne rassure guère à quelques jours d’entamer une phase de groupes compliquée en Ligue des Champions (Juventus Turin, FC Séville, Dynamo Zagreb). D’autant plus que leur second métronome, Nabil Fekir, est sorti dans le dernier quart d’heure de cette rencontre, victime d’une blessure au genou. L’international français a été opéré avec succès ce lundi, et sera indisponible plusieurs semaines. Les dijonnais, quant à eux, enregistrent leur première victoire en trois matches, et prennent leurs premiers points en Ligue 1 cette saison.
ET SINON: Bordeaux se ressaisit, Metz tient le bon bout et un 0-0 à la française du côté de Geoffroy-Guichard
FC Metz – SCO Angers : 2-0
Les messins confirment leur bon début de saison. A domicile, les lorrains n’ont pourtant pas été brillants, concédant un grand nombre d’occasions, sans jamais en encaisser. A contrario, ils ont su faire preuve de réalisme. Et sur la spécialité angevine, les coups de pieds arrêtés, le FC Metz crucifie le SCO par deux fois. Les réalisations sont l’oeuvre de Falette (42e minute) et Milan (89e minute). Les messins se positionnent en 7e position, tandis qu’Angers sombre pour la 3e fois de suite en 3 rencontres. La deuxième saison au sein de l’élite française semble compliquée à aborder pour le hommes de Stéphane Moulin.
Girondins de Bordeaux – FC Nantes : 1-0
Les bordelais se reprennent après un passage catastrophique en terre toulousaine la semaine passée. Les Girondins s’imposent au Matmut Atlantique, grâce à leur buteur Diego Rolan (31e minute). Néanmoins, ils peuvent aussi dire merci à leur portier Cédric Carrasso, qui retrouve sa place dans les buts après plusieurs bourdes de Prior. L’ancien marseillais s’est montré décisif à plusieurs reprises en fin de rencontre, permettant aux Girondins d’empocher les 3 points et de se replacer en première partie de tableau (8e, 6 points). Les canaris, eux, présentent un bilan plus mitigé de 2 défaites pour une victoire. Ils sont actuellement 17e de Ligue 1.
AS Saint-Etienne – Toulouse FC : 0-0
Dans un duel fermé, toulousains et stéphanois ont partagé les points au stade Geoffroy Guichard. La première période fut marquée par une légère domination des Verts, mais les toulousains opéraient en contre pour porter le danger dans la défense adverse. Malheureusement, aucun but n’aura été inscrit dans ce match, (trop) peu spectaculaire pour faire rêver les amateurs de ballon rond. Avec ce point, Sainté stagne (10e, 4 points) et Toulouse se place juste devant les Verts (9e, 5 points).
OGC Nice – Lille OSC : 1-1
Une rencontre plaisante à suivre, avec beaucoup d’intensité et d’occasions de part et d’autre. Ce sont les aiglons niçois qui prennent très vite l’avantage, sur un face à face remporté par Vincent Koziello (3e minute, 1-0). Les lillois réagissent et répliquent. Ils finissent par égaliser grâce à Franck Beria (27e minute, 1-1). Idéalement servi par Benzia d’une subtile talonnade, il conclut en beauté d’une jolie frappe enroulée du pied droit. Les deux équipes se séparent sur un match nul. L’OGC Nice talonne l’AS Monaco et l’EA Guingamp avec 7 points et complète le podium. Les aiglons sont tout de même 3e, pour une différence de buts inférieure à ses concurrents. Le LOSC ramène un bon point de l’Allianz Riviera, performance que ne réalisera sûrement pas toutes les écuries, mais descendent à la 14e place, avec 4 points.
Montpellier HSC – Stade Rennais : 1-1
Dans un match équilibré, le match nul entre les hommes de Frédéric Hantz et de Christian Gourcuff est plutôt logique. Les héraultais ouvrent d’abord le score après un début de match réussi. Sur un corner tiré par Boudebouz, Daniel Congré coupe la trajectoire d’une belle volée du plat du pied (23e minute, 1-0). Benoit Costil sauve son équipe après un arrêt réflexe juste avant la mi-temps. En seconde période, ce sont les rennais qui réagissent, jusqu’à égaliser, grâce à Diakhaby (65e minute, 1-1). Chaque équipe aura eu sa période, et c’est fort logiquement que cette rencontre se solde sur un match nul. Montpellier pointe à la 14e place avec 4 points, tandis que le Stade Rennais, avec le même nombre de points, se retrouve 11e grâce à une meilleure différence de buts (+1 contre -1 pour le MHSC).
SM Caen – SC Bastia : 2-0
Les normands l’ont emporté sur des corses trop fébriles et peu inspirés. Même si la défense du Sporting a tenu en première période, notamment grâce à Jean Louis Leca qui a stoppé un penalty accordé aux caennais juste avant la pause. Mais l’équipe bastiaise a fini par craquer. Suite à une action collective bien construite par le Stade Malherbe, Ronny Rodelin sert Julien Féret qui marque facilement et ouvre plus que logiquement le score pour le SM Caen (64e minute, 1-0). Les bastiais tenteront timidement de riposter, mais leurs attaques manquent de hargne. Ce sont les normands qui vont clore de belle manière cette partie, en aggravant le score par l’intermédiaire de Bazile, trop seul dans la surface bastiaise et qui transforme le centre parfait de Rodelin côté droit, qui signe une deuxième passe décisive (90e+3 minute, 2-0). Le Stade Michel d’Ornano exulte, et voit ses acteurs s’emparer de la 6e place du championnat (6 points). A l’inverse, Bastia trébuche et se retrouve à la 16e position avec 3 points.
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Source Photo à la Une: RMC SPORT