Pour le compte de la 19e et dernière journée de la phase aller, tous les acteurs du Championnat de France de Ligue 1 ont décidé de faire régner une atmosphère d’incertitude. Aussi bien dans le haut de tableau que dans la lutte pour le maintien. Les victoires de l’OL, du PSG et de Monaco ne font pas les affaires de l’OGC Nice, qui voit ces écuries lui reprendre 2 points. Côté maintien, le FC Nantes confirme sa belle forme et s’offre une période de fêtes tranquille en sortant de la zone rouge. Découvrez l’essentiel de la 19e journée résumé par la rédaction d’Au Stade.
LES TOPS
Marseille et Lyon en forme olympique
L’Olympique de Marseille se déplaçait en terre corse pour y affronter le SC Bastia, club en bonne forme qui restait sur 2 succès consécutifs en Ligue 1. Les matches au stade Furiani sont loin d’être une partie de plaisir. D’une part parce que sa pelouse est fréquemment remarquée comme étant de piètre qualité. D’autre part, compte tenu de l’environnement extérieur « instable » provoqué par les supporters et par l’intensité dans les duels imposée par la formation bastiaise. Tous ces éléments mijotés ont finalement donné un match plutôt plaisant à suivre, avec un rythme effréné. Dans le contenu, l’Olympique de Marseille a prouvé sa force mentale. Alors que l’OM avait ouvert le score après la 10e réalisation de la saison de Bafétimbi Gomis (8e minute), le Sporting avait égalisé grâce à Alexander Djiku, après le travail du remuant Allan Saint-Maximin (83e minute). Mais les marseillais sont allés chercher la victoire, au bout du temps additionnel. Clinton Njie, entré en jeu 2 minutes auparavant, a endossé le costume de héros pour permettre à l’OM de traverser la Méditerrannée avec 3 points en poche et un sans faute en championnat pour le mois de décembre qui hisse les phocéens en 6e position.
L’Olympique Lyonnais, quant à lui, recevait le SCO Angers, 3 jours après son succès retentissant du côté du Rocher, qui aura suscité les réactions et fait couler beaucoup d’encre. La rencontre, dirigée par Franck Schneider, n’aura cette fois-ci pas entraîné d’indignations quant à un arbitrage favorisé pour le club du Rhône. Les Gones ont su être décisif dans les moments importants : en début et en fin de rencontre. Le grand bonhomme de la partie n’est autre qu’Alexandre Lacazette. Déjà buteur dimanche dernier contre Monaco, le meilleur buteur de la saison 2014-2015 n’a pas tardé à frapper, en force (9e minute). Les lyonnais terminent le travail à la 84e minute, grâce à Nabil Fekir, sur un service de l’inévitable Lacazette. L’OL s’adjuge sa 7e victoire sur les 8 derniers matches de championnat, ce qui en ferait de lui le leader si celui-ci avait commencé au 28 octobre 2016. Jean-Michel Aulas souhaitait 31 points avant la trêve hivernale. Un voeu exaucé puisque son équipe en possède désormais 34, sans compter le match en moins des Gones suite au pétard reçu par Antony Lopes lors de Metz-Lyon. Bluffant.
Le PSG s’offre Lorient en cadeau de Noël
Samedi dernier, la crise était déclarée au PSG, après une 4e défaite en Ligue 1 à Guingamp. Ca ne s’est pas vu mercredi soir lors de la réception de la lanterne rouge du championnat. Bien que le jeu parisien ne soit pas encore au niveau de celui produit lors du dernier sacre national, le club de la capitale a démontré une abnégation contre Lorient qui fait plaisir à voir. Les joueurs d’Unaï Emery ne se sont jamais contentés de gérer le score et ont respecté leurs adversaires en continuant à jouer, attaquer et vouloir marquer. Le score (5-0) paraît néanmoins sévère, même si le PSG était supérieur aux bretons. Tout est parti d’une inspiration géniale de Thomas Meunier (25e minute), qui s’est joué de son vis à vis d’un coup du sombrero côté droit avant de lober (volontairement, selon ses dires face à la presse) le portier merlu. Le but contre son camp de Toure peu avant la mi-temps (44e minute) a positionné les parisiens vers la voie du succès. Et cela s’est confirmé au retour des vestiaires, lorsque Thiago Silva s’est élevé au dessus de tout le monde sur corner pour décroiser sa tête qui fait mouche avec l’aide du poteau (50e minute). Le meilleur buteur du championnat s’est également illustré sur penalty (63e minute), signant son 18e but de la saison en Ligue 1, autant qu’un certain Zlatan Ibrahimovic à la même période lors de sa première saison à Paris qui fut la plus prolifique. Le festival parisien s’est terminé sur une action de génie, avec à l’origine un jeu long millimétré de Verratti pour un ballon piqué avec amour de Lucas (5-0, 70e minute). Le PSG peut partir en vacances de Noël l’esprit plus soulagé. Unaï Emery ne dira pas le contraire.
LES FLOPS
Nice est parti en vacances plus tôt que prévu
L’OGC Nice était d’ores et déjà sacré champion d’Automne depuis dimanche soir. Et les Aiglons le savaient peut-être trop tôt. En effet, les joueurs de Lucien Favre ont réalisé la moins bonne opération du soir parmi les clubs du haut de tableau. En déplacement à Bordeaux, le Gym aurait pu concéder sa deuxième défaite de la saison en Ligue 1. Heureusement pour eux, Cardinale a veillé au grain avant de sortir sur blessure (56e minute) et d’être remplacé par Walter Benitez, qui a su conserver la cage niçoise inviolée, malgré les opportunités que se sont créés les bordelais. Pour ponctuer la sortie niçoise, les recrues estivales ont été auteures de coup de sang. L’arbitre de la partie a vu rouge, pour deux actions sensiblement identiques, et deux mauvaises réactions de Balotelli et Belhanda qui ont laissé leurs partenaires une minute plus tôt. Ce résultat nul n’arrange pas les niçois, qui vont tout de même passer les fêtes en tant que leader, mais avec un fauteuil moins confortable. Les aiglons comptent désormais 2 points d’avance sur l’AS Monaco et 5 sur le PSG.
Les Verts au feu rouge
Le rouge est la couleur du père Noël. Pour autant, il ne passe que le 25 décembre et n’a pu sauver les Verts d’une deuxième contre-performance d’affilée en Ligue 1. Les hommes de Christophe Galtier avaient l’occasion de prendre leur revanche face aux promus nancéiens qui les ont privés d’une qualification en quarts de finale de Coupe de la Ligue une semaine plus tôt. L’attaque stéphanoise est restée muette, bien que l’avant garde forézienne se soit créée les occasions qu’il fallait. L’AS Nancy Lorraine, inoffensive, s’est contentée de ce match nul et vierge et de ce point ramené du stade Geoffroy Guichard. Un match peu spectaculaire qui ne restera pas dans les annales. Ce qui devient trop récurrent pour l’ASSE, qui grimpe tout de même à la 8e place au classement, suite à la nouvelle défaite toulousaine, en terre dijonnaise.
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