Le week-end dernier peut s’apparenter comme un tournant du championnat de France de Ligue 1. La victoire de Nice, combinée aux défaites de ses poursuivants, permet de sacrer le club azuréen d’un titre honorifique de champion d’automne, dès la 18e journée. En revanche, pour le PSG, c’est tout le contraire. Le club de la capitale connaît une crise hivernale avec une pénurie de victoire en championnat, ce qui n’était plus arrivé depuis de nombreuses années, avant l’ère QSI. Dans le bas de tableau, l’étau se resserre. Les victoires de Lorient et Nantes relancent totalement cette course au maintien. La Ligue 1 est définitivement relancée, à tous les niveaux.
LES TOPS
Nice sacré champion d’automne
Allianz Riviera, dimanche 18 décembre 2016 à 16h45. Le public applaudit chaleureusement son équipe, et il y a de quoi. L’OGC Nice vient de signer sa 13e victoire de la saison en Ligue 1 face à Dijon, et tient la dragée haute à l’AS Monaco et au PSG. Après la défaite surprise (la seule et unique) du Gym à Michel d’Ornano face au SM Caen, les joueurs de Lucien Favre n’ont plus connu la défaite en championnat, et ce depuis 7 matches, série en cours. L’OGC Nice a encore démontré une sérénité et un sang-froid à toute épreuve, à l’image d’un Dante des grands jours et d’un Balotelli flamboyant, auteur d’un doublé. L’italien transforme d’abord un penalty obtenu par Plea (32e minute) avant de redonner l’avantage aux siens dès le retour des vestiaires en coupant un centre de Souquet (51e minute). L’égalisation était signée Tavares, sur penalty (37e minute). Cette victoire donne aux niçois 4 points d’avance sur Monaco et 7 sur le PSG. Un retard que ne pourra pas refaire le club de la principauté avant la trêve, offrant ainsi aux aiglons le titre honorifique de champions d’automne, à mi parcours.
L’Olympique Lyonnais en patron au Stade Louis II
Le match du dimanche soir à 21h aura été grand. Ce choc du championnat de France a tenu toutes ses promesses entre des lyonnais qui pouvaient se rapprocher du podium en cas de victoires, et des monégasques qui ne voulaient pas laisser filer l’OGC Nice, vainqueur de Dijon plus tôt dans l’après-midi. Dans un match engagé, les deux formations ont eu les occasions de faire la course en tête. Mais Benjamin Mendy et Nabil Fekir ont fait face à des gardiens concernés et concentrés, auteurs de belles parades. C’est finalement l’Olympique Lyonnais qui prend l’avantage. Sur un contre bien mené, Mathieu Valbuena sert Rachid Ghezzal plein axe, qui fait mine d’ouvrir son pied avant d’opter pour la frappe croisée au dernier moment, ce qui trompe Subasic (0-1 29e minute). Le tournant du match a lieu à la 39e minute. Dans tout match engagé, il y a des tensions, qui ont été trop lourdes à supporter pour Benjamin Mendy. Le latéral monégasque a craqué, assénant un coup de pied derrière la cuisse de Tolisso. Un carton rouge mérité, qui met en difficulté l’ASM dans une rencontre équilibrée au cours de laquelle les hommes de Leonardo Jardim auraient pu revenir. Au lieu de cela, l’Olympique Lyonnais joue les coups à fond, à l’image du deuxième but inscrit par Mathieu Valbuena, qui donne de l’air à son équipe (0-2, 65e minute). Les monégasques reviennent dans la partie sur une réalisation de Bakayoko, après un magnifique une-deux entre Lemar et Dirar (1-2, 70e minute). En fin de rencontre, Alexandre Lacazette marque le 3e but rhodanien sur corner et assure une victoire plus que méritée pour l’OL (1-3, 87e minute). Au classement, l’OL se rapproche du podium et freine l’AS Monaco, qui passera les fêtes en tant que dauphin de l’OGC Nice, quoi qu’il se passe mercredi pour le compte de la 19e journée.
LES FLOPS
Le PSG est sonné
Alors que les parisiens se sont offerts une belle qualification pour les quarts de finale de la Coupe de la Ligue mercredi dernier face au Lille OSC au Parc des Princes, ils se déplaçaient au Roudourou pour y rencontrer l’En Avant Guingamp d’une vieille connaissance : Antoine Kombouare. L’ancien entraîneur du PSG, remercié par la direction à l’hiver 2011, a visiblement pris une belle « revanche » sur son équipe de coeur. En effet, les guingampais ont fait preuve d’une efficacité exceptionnelle en transformant les moindres opportunités en but. A l’inverse, les parisiens ont montré de la suffisance. Seul Marco Verratti côté parisien a manifesté de l’envie et a régalé les pupilles des amateurs de football par ses dribbles et ouvertures lumineuses. Le PSG s’est retrouvé mené au score par deux buts d’écart (2-0) à la 70e minute, suite à une ouverture du score de Salibur (66e minute), puis un contre poignardant et joué à la perfection, conclu par De Pauw (70e minute). Il s’agit de la 3e fois de rang en Ligue 1 que le PSG se retrouve avec 2 buts à remonter au score. C’est évidemment beaucoup trop pour Unaï Emery qui enchaîne les choix provoquant le débat, en alignant Blaise Matuidi sur l’aile gauche et en titularisant le jeune Nkunku au milieu de terrain. Que dire également de la prestation de Di Maria, qui semble bénéficier des faveurs du coach du PSG, tant l’argentin est transparent depuis maintenant plusieurs semaines. La réduction du score de Cavani (80e minute) ne changera rien, et le Paris Saint-Germain s’incline pour la 4e fois en Ligue 1. C’est (déjà) le double de défaites qu’avait concédé le PSG version Laurent Blanc la saison dernière. Une chose est sûre, il règne une atmosphère de crise au PSG, et les fêtes de fin d’année seront longues avant la reprise des affaires.
Les Girondins sombrent de nouveau
Lors de la 17e journée, les bordelais avaient pris un coup sur la tête, en s’inclinant par 4 buts à 0 au Matmut Atlantique contre l’ogre monégasque. Bien que cette défaite s’est déroulée face à la meilleure attaque d’Europe, les hommes de Jocelyn Gourvennec avaient l’occasion de se racheter à Montpellier et de retrouver le goût de la victoire en Ligue 1, après 3 matches consécutifs sans gagner. Pourtant, c’est tout le contraire qui va se dérouler. le MHSC a donné une leçon de football à la formation girondine, passant 4 buts à Jérome Prior, dont deux dans les 20 premières minutes et deux dans les 10 dernières minutes. Cela combiné à l’exclusion de Jérémy Ménez peu avant la pause, et nous avons les ingrédients d’un match raté et à oublier. Grosse alerte pour les bordelais qui concèdent leur 3e défaite consécutive, en ayant pris 9 buts lors des 3 derniers matches.
Pour aller plus loin:
> Les résultats complets
> Le classement
Crédits photo à la une: Yannick Faraut (OGC Nice Médias)