La neuvième victoire consécutive de Chelsea, le nouveau suicide de Liverpool, la réaction sanglante de Leicester, le travail bien fait d’Arsenal et la réaction tant attendue de Manchester United enfin arrivée. Voici en gros ce qu’il fallait retenir de cette journée.
Après un dernier week-end riche en rebondissements, le championnat d’Angleterre nous offrait une nouvelle levée pleine de promesses. Chelsea, qui la semaine dernière réalisait un énorme coup, en allant s’imposer sur la pelouse de Manchester City (1-3), voulait consolider un peu plus sa première place, en recevant lors de cette quinzième journée West Bromwich Albion, le septième du classement. Dauphin des Blues d’Antonio Conte, Arsenal qui suit à trois longueurs et qui vient de terminer à la première place du groupe A, en Ligue des Champions, suite à une victoire écrasante à Bâle (1-4) conjuguée au nul surprenant du Paris Saint-Germain sur sa pelouse (2-2) face aux Bulgares du PFC Ludogorets Razgrad, jouait à domicile également. Les Gunners recevaient Stoke City à l’Emirates. Troisième, le Liverpool de Jürgen Klopp qu’on avait aperçu mardi soir au Camp Nou, lors du match FC Barcelone-Borussia Mönchengladbach – rencontre comptant pour la sixième et dernière journée de la phase de groupes de l’UEFA Champion’s League – avait pour ambition d’effacer son incroyable dernier revers à Bournemouth (4-3), en accueillant une formation de West Ham en très grand danger. En effet les camarades de Dimitri Payet et Sofiane Feghouli ne comptaient avant cette journée, qu’une petite unité d’avance sur la zone rouge. Quatrième après avoir mordu la poussière face à Chelsea, le Manchester City de Pep Guardiola, se rendait au King Power Stadium, l’antre des champions d’Angleterre de Leicester, qui en cas de défaite face aux Citizens pouvaient se retrouver, en fonction des autres résultats du week-end relégables. Cinquième, les Spurs de Tottenham étaient en déplacement à Old trafford pour affronter une équipe de Manchester United, en pleine crise, la faute à des résultats en dents de scie et un climat devenu presque irrespirable. Huitième, Everton jouait du côté de Watford pendant que Bournemouth, renversant face aux Reds lors du dernier match, était au Turf Moor, l’enceinte du Burnley de Sean Dyche. Les autres matches de cette journée opposaient Hull City à Crystal Palace, Swansea à Sunerland et enfin Southampton à Middlesbrough.
Watford s’offre Everton
Ronald Koeman aurait-il du souci à se faire ? Arrivé de Southampton en début de saison, le technicien Néerlandais a enregistré samedi (13H30), à Watford son cinquième match sans victoire, sa pire série avec Everton en Premier League (3-2). En ouverture de cette journée et malgré un but de la tête de Romelu Lukaku en fin de match (86e), le deuxième du Belge à Vicarage Road, Everton s’est finalement incliné face à des Hornets qui restaient sur deux défaites de rang et qui ont su réagir après avoir été menés sur le premier but de Lukaku, bien servi par Gareth Barry (17e). Everton a beaucoup souffert face à Stefano Okaka. L’attaquant Italien, qui honorait seulement sa deuxième titularisation en Premier League, s’est lui aussi offert un doublé. Il a d’abord signé une magnifique « Madjer » pour égaliser (36e), puis il a inscrit le but du break d’une tête sur corner (64e), cinq minutes après que le défenseur Autrichien Sebastian Prodl ait donné l’avantage à Watford, de la tête également, à la réception d’un corner au milieu de quatre défenseurs (59e). Watford, 7e, double son adversaire du jour, 9e, au ralenti après cette troisième défaite en cinq matches (pour deux nuls). Everton et son coach ont désormais devant eux deux rendez-vous à domicile pour se relancer : contre Arsenal, dès mardi, puis face à Liverpool pour un derby déjà très important, lundi 19.
Arsenal ne tombe pas dans le piège
Dans l’après-midi (16H00), plusieurs matches de Premier League étaient au menu. Arsenal recevait Stoke City à l’Emirates Stadium. Menés, les hommes d’Arsène Wenger ont réussi à inverser la tendance et se sont finalement imposés 3 à 1 face à de coriaces Potters. Ils restent à trois points de Chelsea qui a gagné dimanche face à West Bromwich Albion. Une semaine capitale attendait Arsenal. Mardi, les Gunners s’étaient largement imposés (1-4) à Bâle en Ligue des Champions. Mais surtout dans le même temps, le PSG, leader du groupe A au coup d’envoi, n’avait pas pu faire mieux qu’un match nul face à Ludogorets au Parc des Princes (2-2). Résultats, les Londoniens ont terminé premiers du groupe. Pour que la semaine soit parfaite, Arsenal devait prendre trois points ce samedi face à Stoke City lors de la 15ème journée de Premier League. Deuxièmes, les Gunners pouvaient revenir provisoirement à hauteur du leader Chelsea, qui recevait West Bromwich Albion le lendemain. Arsène Wenger avait opté pour un 4-2-3-1 avec Alexis Sánchez en pointe. Même système pour Stoke City avec notamment l’ancien Marseillais Imbula au milieu. Même si finalement pendant la rencontre une défense à 5 était mise en place sur phase défensive. Neuvièmes, les Potters voulaient faire un coup à l’Emirates Stadium d’autant qu’ils restaient sur une série de deux victoires consécutives en championnat. D’entrée, les deux formations mettaient du rythme et le ballon allait d’un camp à l’autre sans temps mort. Alors que la tentative de reprise de volée de Muniesa était repoussée par Čech (3e) ou que Shaqiri tergiversait trop suite à un bon contre lancé par Imbula (6e), Arsenal, de son côté, multipliait les occasions avec Alexis Sánchez (5e) ou encore Walcott. Bien lancé dans le dos de la défense adverse, l’Anglais tentait une frappe repoussée par Grant (11e). Petit à petit, les Londoniens prenaient les commandes de la rencontre. Mais les Potters n’abdiquaient pas. Bien servi dans le dos de la défense, Arnautović servait en retrait Allen qui ne trouvait pas le cadre (23e). Suite à la blessure de Mustafi, Wenger lançait Bellerin qui faisait son retour après un mois d’absence suite à un pépin à la cheville. Les affaires des Gunners ne s’arrangeaient pas puisque, quelques minutes après, l’arbitre désignait le point de pénalty suite à un coup de coude de Xhaka sur Allen dans la surface. Adam prenait Čech à contre-pied (0-1, 29e).
Les Gunners n’arrivaient pas à mettre en place leur jeu et enchaînaient les approximations face à une équipe agressive et pressante. Après un bon travail côté droit, Bellerin centrait à destination d’Özil. L’Allemand était devancé par Diouf revenu dans son dos (35e). Allen puis Arnautović, auteur d’un double contact inspiré, se jouaient de la défense londonienne. Monreal était obligé de tacler dans la surface pour le stopper (40e). Poussé dans ses retranchements, Arsenal réagissait enfin. Sánchez décalait Bellerin seul à droite. L’Espagnol, auteur d’une bonne entrée, centrait au premier poteau pour Walcott qui propulsait le cuir au fond des filets (1-1,42e). Il s’agit du 100ème but en club de l’Anglais. Arsenal pressait et poussait avant la pause avec encore et toujours Alexis Sánchez (43e) ou Oxlade-Chamberlain (45e+1). De retour des vestiaires, la rencontre repartait sur le même rythme. Touché sur une action, Pieters sortait côté Stoke City. Dans la foulée, le temps de revenir sur la pelouse, les Potters se retrouvaient à 4 au lieu de 5 en défense. Arsenal en profitait. Oxlade-Chamberlain, très remuant, trouvait Özil d’une passe en cloche. L’Allemand lobait Grant de la tête (2-1, 50e). Stoke City répliquait avec Diouf, qui obligeait Čech à une parade (55e). Ce même Oxlade-Chamberlain en faisait de même avec une frappe captée par Grant (58e). Arsenal se montrait de plus en plus dangereux. Özil glissait le ballon dans un trou de souris pour Alexis Sánchez, rattrapé dans la surface par Muniesa (64e). Si les Gunners levaient le pied au fur et à mesure, Stoke continuait pour sa part de mettre la pression sur le but de Čech avec Diouf, Arnautović puis Crouch. Malgré ce temps fort, Arsenal corsait l’addition. Alexis Sánchez enchaînait les dribbles puis était fauché en dehors de la surface. Entré quelques instants avant, Iwobi, qui avait bien suivi, profitait de l’avantage laissé par l’arbitre pour placer un plat du pied droit gagnant (3-1, 75e). Arsenal s’impose et reste à trois longueurs de la tête de la Premier League.
Le reste des rencontres de ce samedi
Regarder un match de Crystal Palace est l’assurance de voir des buts et un scénario renversant : les Eagles ont encaissé 14 buts lors de leurs quatre derniers déplacements. Face à Hull, ils ont arraché le match nul (3-3) grâce à une tête de Campbell à la 89e, après avoir d’abord été mené par deux fois avec des buts de Snodgrass 27′(pen.), Diomande (72’) et Livermore (78′). Les autres réalisations des visiteurs portent les noms de Benteke 52′(pen.) et Wilfried Zaha (70′). Lanterne rouge au coup d’envoi, Swansea a échangé sa place avec Sunderland, qu’il a battu 3-0. En cinq minutes, l’Islandais Gylfi Sigurdsson (51’) a marqué (sur penalty) et délivré une passe décisive, en bottant un corner pour la tête de Fernando Llorente (54’). Le grand Espagnol a doublé la mise en fin de match d’un nouveau coup de casque (80’). Pour conclure cette prolifique série de matches, Burnley a battu Bournemouth (3-2) dans un duel du ventre mou. Hendrick a marqué un but extraordinaire (13’), tant pour la qualité du contrôle que de la frappe. Ward (16’) et Boyd (75’) sont les autres buteurs locaux, tandis que Bournemouth a par deux fois réduit le score par Afobe (45’+2’) et Daniels (90’+1’).
Le gros coup des Foxes
En difficulté depuis le début de la saison, Leicester a fait vivre un cauchemar à Manchester City (4-2), avec un triplé de Jamie Vardy. Les Citizens sont à sept points du leader Chelsea. En déplacement au King Power Stadium pour affronter le champion en titre (18H30), Manchester City n’avait a priori pas trop de souci à se faire. L’équipe de Claudio Ranieri, incapable de gagner lors des cinq dernières journées, n’avait que peu de choses en commun avec celle qui avait battu les Citizens en avril dernier (1-3). Pourtant, au bout de vingt minutes, Leicester menait 3-0 face à des hommes de Pep Guardiola complètement dépassés, et qui se sont finalement inclinés logiquement (4-2). En défense, Stones, Sagna et Kolarov ont vécu un cauchemar face à des Foxes qui ont subitement retrouvé l’essence de leur jeu : la rapidité des transmissions vers l’avant. Sur les deux buts marqués par Jamie Vardy (2e et 20e), Slimani puis Mahrez ont lancé l’Anglais en profondeur, en une touche. Entre temps, Andy King avait assommé City en expédiant une frappe somptueuse dans la lucarne de Bravo (5e), par ailleurs auteur d’une belle parade devant Mahrez (23e). La possession de balle outrageuse (77%) et le nombre de passes effectuées (604 contre 183 pour Leicester) ne doivent pas occulter les manquements dans le jeu offensif de City, stéréotypé et incapable de déstabiliser une défense locale valeureuse. Les Sky Blues se sont longtemps signalés uniquement par des frappes à l’extérieur de la surface. C’est finalement sur coup franc qu’ils sont parvenus à tromper Zieler, grâce à Kolarov (82e), quelques instants après un nouveau but de Vardy (78e). En fin de match, le Serbe a délivré un excellent centre pour l’entrant Nolito, auteur d’un but certes anecdotique mais qui a donné moins d’ampleur à la défaite (90e).
Insatiables Blues
Un but de Diego Costa dans le dernier quart d’heure, et puis c’est tout. Chelsea n’a pas forcé son talent pour venir à bout de West Bromwich Albion (1-0) ce dimanche (13H00), à Stamford Bridge. Les Blues d’Antonio Conte enchaînent un neuvième succès de rang en Premier League. Ils reprennent ainsi la tête du classement, occupée provisoirement par Arsenal, tombeur de Stoke City (3-1) samedi. Liverpool est même à trois unités des Gunners suite au nul face à West Ham, dans l’après-midi. Chelsea, au terme d’une prestation poussive, a finalement pris le dessus (1-0) sur une courageuse équipe de West Bromwich, reprenant du coup les commandes de la Premier League. Les Blues n’avaient besoin que d’un match nul pour reprendre à Arsenal la tête du championnat, prise par les Gunners la veille. C’est chose faite, et qui plus est grâce à une victoire. Mais que ce fut poussif ! Le but de l’Espagnol Diego Costa, son 12e de la saison, n’est intervenu qu’à un quart d’heure de la fin de la rencontre. Les joueurs d’Antonio Conte peuvent donc poursuivre leur série en cours de victoires d’affilée, la 9e en l’occurrence. En première période, ils ont multiplié les occasions, notamment par Hazard (21e), Kanté (28e) et David Luiz (32e), mais sans succès. Nettement dominateurs, les Blues n’ont pas vraiment réussi à inquiéter le gardien de but de West Brom, Foster. Un nouveau coup franc tiré par David Luiz, à la 40e, est allé directement dans les gants du portier: c’est dire si ça ne voulait décidément pas rentrer. Mais face à eux, les hommes de Tony Pulis, opiniâtres en défense et ultra-concentrés, ne leur ont laissé presque aucun espace. Au retour des vestiaires, les Blues ont poussé (70% de possession en moyenne sur le match), mais sans plus trouver le chemin des filets qu’en première mi-temps. Ce n’est qu’à la 76e minute, sur un ballon en profondeur de Cesc Fàbregas, entré en jeu deux minutes avant, que Diego Costa, après avoir surclassé McAuley, a trouvé les filets.
Un peu plus tard (15H15), un seul but, celui de Sofiane Boufal a permis à Southampton de s’imposer face à Sunderland (1-0). Contre « Boro », le milieu offensif international marocain, servi sur la gauche de la surface par James Ward-Prowse, a déclenché une violente frappe qui a trouvé la lucarne de Jordan Pickford (1-0, 53e). L’ancien Lillois a inscrit ce but splendide à l’occasion de sa 6e participation en Premier League, mais sa 3e titularisation seulement avec l’équipe de Claude Puel. Son coup de génie permet aux Saints, éliminés cette semaine en Ligue Europa, de repartir de l’avant en Championnat (10es).
Manchester enfin vainqueur
Après trois matchs nuls consécutifs en Premier League, Manchester United a renoué avec la victoire ce dimanche (15H15) face à Tottenham (1-0). Souvent dans le dur depuis le début de la saison, Henrikh Mkhitaryan a offert aux Red Devils leur premier succès en championnat depuis plus d’un mois, avant de sortir sur blessure. Après trois matchs nuls consécutifs, Manchester United se devait de retrouver le chemin du succès. Les Red Devils accueillaient Tottenham ce weekend. Pour ce match au sommet, José Mourinho choisissait de laisser Wayne Rooney ou encore Juan Mata sur le banc. Zlatan Ibrahimović débutait lui bien la rencontre, tout comme Paul Pogba et Anthony Martial. Côté Spurs, Hugo Lloris était également présent dans les cages londoniennes. Ce sont d’ailleurs les Français qui emballaient la rencontre d’entrée. Pogba s’essayait à l’entrée de la surface mais Lloris se détendait parfaitement sur la reprise de son compatriote (2e). Les visiteurs répliquaient mais De Gea se montrait tout aussi impeccable que son homologue sur le coup-franc d’Eriksen (19e). Mais les Mancuniens étaient les plus actifs offensivement et allaient logiquement être récompensés. Sur une passe en profondeur de Herrera, Mkhitaryan remportait son duel avec Lloris et ouvrait son compteur buts en Premier League (1-0, 30e). Quatre minutes plus tard, sur un centre de la droite de Valencia, Ibrahimović contrôlait avant d’armer sa reprise au second poteau mais Lloris se couchait bien. Sonnés, les hommes de Pochettino réagissaient mais De Gea se montrait impérial sur la frappe de Son qu’il claquait en corner (36e). Kane s’essayait également mais son tir mourait à gauche du but adverse (40 e). Trop peu pour des Londoniens dominés dans les intentions et les duels, à l’image d’un Kane muselé par Rojo.
Malgré une possession en leur défaveur, les Red Devils rentraient aux vestiaires avec une avance au score assez logique. Au retour des vestiaires, si MU se montrait plus entreprenant, les Spurs allumaient la première mèche mais De Gea repoussait la frappe des 20 mètres d’Eriksen (54e). Dans la foulée, Wanyama, seul dans la surface, manquait incroyablement le cadre de la tête (55e). Sentant son équipe refaire peu à peu surface, Mauricio Pochettino injectait du sang neuf en lançant Moussa Sissoko à la place de Son (57e), pourtant l’un des plus dangereux de sa formation. Tancé par son entraîneur, l’ancien Magpie avait visiblement compris le message avec une bonne entrée, mais ne parvenait à faire la différence. United était même tout proche du break. Travaillé avec amour, le coup-franc de Pogba ne demandait qu’à rentrer mais fracassait le poteau d’un Lloris pantois (63e). La baraka, puis le talent pour le portier tricolore, qui sortait brillamment de sa lucarne la reprise de l’ex Juventino (64e). Manchester aurait pu payer cher ce manque de réalisme. De Gea s’employait pour sauver les siens sur le coup-franc d’Eriksen (70e). Les hommes de Mourinho ne parvenaient pas à tuer le suspense en contre, à l’image d’un Rashford (entré à la place de Martial) trop tendre. Qu’importe, grâce à un Mkhitaryan retrouvé et de nouveau buteur après le déplacement à Lugansk en Europa League, Manchester United s’offre son premier succès en championnat depuis le 6 novembre. Seule ombre au tableau : la sortie sur blessure de l’international Arménien, évacué sur civière en fin de rencontre après un contact avec Danny Rose.
Liverpool se fait encore du mal
En clôture de cette journée (17H30), battu la semaine dernière par Bournemouth, Liverpool a été tenu en échec à domicile par West Ham (2-2). Les Reds sont maintenant à six points de Chelsea. Inefficace et trop tendre en défense, Liverpool a lâché de nouveaux points malgré une domination totale sur le match, à l’image de la défaite subie la semaine dernière à Bournemouth (4-3). Après cinq minutes de jeu, les Reds avaient pourtant ouvert la marque grâce à Adam Lallana, à la conclusion d’une action collective initiée par Sadio Mané et relayée par Divock Origi. Les joueurs de Jürgen Klopp ont du plaisir à jouer ensemble, et cela se voit, certaines séquences de jeu ayant régalé les spectateurs d’Anfield. Mais les Reds l’ont parfois joué trop facile et se sont faits punir en quelques minutes : Dimitri Payet, invisible avant et après, a transformé un coup franc bien placé aux 25 mètres (28e), avant que le vaillant Michael Antonio ne profite d’une bévue de Matip pour devancer Karius (39e). Le kick-and-rush des Hammers aurait pu fonctionner sans une erreur de Randolph, qui a relâché le ballon sur Origi pour le quatrième but de la saison du Belge (48e). Mais personne ne lui en tiendra rigueur, tant sa parade sur une frappe pleine lucarne de Jordan Henderson est exceptionnelle (70e). Malgré l’activité incessante d’Origi et de Mané, Liverpool n’a pas réussi à reprendre les devants, et se voit relégué à six points de Chelsea, à la troisième place.
Statistique clé:
4/15 : Prétendant au titre, Manchester City est en crise. L’équipe de Pep Guardiola n’a remporté que 4 de ses 15 derniers matches toutes compétitions confondues, et n’a gardé sa cage inviolée qu’à une seule reprise lors des 17 dernières rencontres.
L’homme de la journée:
Jamie Vardy (Attaquant de Leicester) : Incapable de ne serait-ce que cadrer un tir depuis le 11 septembre, Jamie Vardy errait comme une âme en peine sur les pelouses anglaises. Au bout de 741 minutes de disette, le buteur s’est réveillé. Et de quelle manière ! A l’image de beaucoup de ses buts de la saison passée, l’Anglais a réussi un doublé en première période à la suite de formidables appels dans la profondeur, d’abord servi par Islam Slimani, puis par Riyad Mahrez, auteur d’une délicieuse déviation à une touche de balle. A un quart d’heure de la fin, le huitième du dernier Ballon d’or a ensuite profité d’une erreur de John Stones et de l’aide du poteau pour réussir le triplé, son premier en Premier League.
Le flop de la journée:
Loris Karius (Gardien de but de Liverpool) : Pour la deuxième semaine consécutive, il a été le pire élément des siens. Simplement pas à la hauteur de ce club. Parfois, il faut juste dire les choses comme elles sont. Pour lui, ce n’est qu’une dure réalité.
La déclaration:
Claudio Ranieri (Manager de Leicester): « Les grands champions réagissent toujours au bon moment, alors quand Mahrez et Vardy jouent bien, la victoire est souvent à la clé. Aujourd’hui ils ont été fantastiques pour l’équipe et c’est ce que j’aime voir. Nous ne sommes pas une grosse équipe, mais quand nous jouons collectif et avec détermination, il en ressort toujours quelque chose de bien. Nous étions également très concentrés aujourd’hui. Nous voulions réagir après le mauvais résultat face à Porto. C’était donc très important pour nous de remporter les trois points de la victoire ».
Résultats complets de cette 15e journée:
WATFORD-EVERTON 3-2 [17′ Lukaku (E), 36′ Okaka (W), 59′ Prodl (W), 64′ Okaka (W), 86′ Lukaku (E)]
ARSENAL-STOKE 3-1 [29′ Adam pen. (S), 42′ Walcott (A), 50′ Özil (A), 75′ Iwobi (A)]
BURNLEY-BOURNEMOUTH 3-2 [13′ Hendrick (Bu), 16′ Ward (Bu), 47′ Afobe (Bo), 75′ Boyd (Bu), 91′ Daniels]
HULL CITY-CRYSTAL PALACE 3-3 [27′ Snodgrass pen. (H), 52′ Benteke pen. (C), 70′ Zaha (C), 72′ Diomandè (H), 78′ Livermore (H), 89′ Campbell (C)]
SWANSEA-SUNDERLAND 3-0 [51′ Sigurdsson pen., 54′ Llorente, 80′ Llorente]
LEICESTER-MANCHESTER CITY 4-2 [3′ Vardy (L), 5′ King (L), 20′ Vardy (L), 79′ Vardy (L), 82′ Kolarov (M), 90′ Nolito (M)]
CHELSEA-WEST BROMWICH ALBION 1-0 [78′ Diego Costa (C)]
MANCHESTER UNITED-TOTTENHAM 1-0 [29′ Mkhitaryan (M)]
SOUTHAMPTON-MIDDLESBROUGH 1-0 [53′ Boufal (S)]
LIVERPOOL-WEST HAM [5′ Lallana (L), 27′ Payet (W), 39′ Antonio (W), 48′ Origi (L)]
Crédits photo à la une: Ben Sutherland