Voilà 10 journées que le championnat de France de Ligue 1 bat son plein. Un tiers de la saison s’est écoulée. A ce stade, il n’est plus question de « faux-départs » ou de modestie. Les écuries peuvent désormais revoir leurs objectifs à la hausse ou à la baisse en fonction de leur positionnement dans le classement. C’est notamment le cas pour Nice, qui est inarrêtable. A contrario, l’OL s’éloigne un peu plus du haut de tableau suite à leur nouvelle déconvenue au Parc OL. Ha oui… comment oublier le « Classico », qui a livré un spectacle d’une piètre qualité. Retour complet sur la 10e journée de Ligue 1, concocté par la rédaction.
LE LEADER: Sans Balotelli, l’OGC Nice prouve sa force collective
Une nouvelle fois privé de son buteur providentiel Mario Balotelli, blessé, Nice se déplaçait au Stade Saint-Symphorien pour y défier une séduisante équipe de Metz, qui signe un début de saison plutôt satisfaisant pour un club récemment promu. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les aiglons ont tenu leur rang. La formation azuréenne dégage une sérénité collective exceptionnelle. Sa faculté à jouer simple et juste fait déjouer tous les pronostics engagé sur elle avant le début de saison. Ce week-end, les messins en ont fait les frais.
Ce match ne tarde pas à s’enflammer. Après 12 minutes de jeu, le leader du championnat convertit l’une de ses premières réelles opportunités. Laissé trop libre par la charnière centrale lorraine, Alassane Plea profite d’un service de Séri pour ouvrir son pied et le score par la même occasion, en trompant Didillon pour la première fois de la partie.
Les promus vont réagir assez rapidement pour rester dans le match. Suite à un déboulé monumental éliminant près de 4 adversaires, Mandjeck joue les opportunistes. Il transmet le cuir à Mevlut Erding, qui voit sa frappe anodine repoussée par Cardinale. Mandjeck suit parfaitement pour pousser le ballon dans les filets (1-1, 25e minute)
Peu avant la pause, le Gym parviendra, sur une action d’école, à reprendre l’avantage. Les niçois conservent le ballon côté droit avant de renverser d’une sublime transversale sur le côté gauche pour Younes Belhanda, qui a tout le loisir d’éliminer son adversaire direct en un contre un, avant de provoquer sa faute à l’intérieur de la surface de réparation. Penalty généreusement accordé par l’arbitre de la rencontre, qu’Alassane Plea transformera, même si Didillon n’était pas loin de sortir cette réalisation du cadre (1-2, 37e minute).
En seconde période les messins font preuve de caractère et arrivent une deuxième fois à prendre à défaut la meilleure défense du championnat. L’égalisation de Diallo est logique, car les aiglons se contentaient du score en leur faveur et rentraient trop tôt dans une phase de gestion (2-2, 69e minute).
Malheureusement pour eux, les promus vont craquer une troisième fois. L’assassin des rêves messin n’est autre que… Plea. L’attaquant niçois signe un triplé et supplée « Super Mario » de fort belle manière, permettant aux siens de prendre une nouvelle fois l’avantage. Sur un service plein axe, il place le ballon entre les jambes du portier messin (2-3, 84e minute). Cyprien scelle le sort de ce match quelques minutes plus tard d’une jolie frappe croisée du droit à l’entrée de la surface lorraine.
Cette victoire pleine d’autorité et de mental donne aux niçois le privilège d’être assurés de conserver son bien à l’issue de la 11e journée et surtout le crédit de définitivement effrayer les « poids lourds » de la Ligue 1.
LE TOP: Guingamp confirme et plonge l’OL dans la crise
Samedi après-midi, l’OL recevait l’En Avant Guingamp dans son antre. Plus tôt dans la semaine, les Gones sont passés à côté d’un succès de renommée qui leur tendait les bras face à la Juventus Turin. Ils s’en sont sortis avec une défaite, et comptaient bien se racheter face à son public.
Mais la fragilité défensive des rhodaniens a donné des ailes aux guingampais, qui n’en demandaient pas tant. Les hommes d’Antoine Kombouare ont pourtant été menés au score dans cette rencontre, suite à un penalty inscrit par Alexandre Lacazette (1-0, 37e minute). Premier but pour l’international français depuis sa blessure qui l’a tenu éloigné du rectangle vert plus d’un mois.
Dès le retour des vestiaires, la formation bretonne figera les supporters lyonnais, médusés par l’incapacité de leur équipe à garder une solidité défensive. Yannis Salibur égalise d’un tir croisé suite à une récupération haute de Briand dans les pieds de Diakhaby (1-1, 46e minute). Les lyonnais sont sous l’eau. Tellement déboussolés qu’ils vont concéder le 2e but sur une erreur de relance, six minutes plus tard. Briand, encore lui, déboule côté gauche et adresse un centre au sol pour Markus Coco qui ne se fait pas prier pour battre Anthony Lopes (1-2, 52e minute)
Le même Coco va mettre un terme au suspense de la rencontre dans le dernier quart d’heure. Comme un grand, le joueur guadeloupéen élimine Nkoulou de façon déconcertante avant de crucifier le portier portugais de l’OL (1-3, 77e minute).
Des « Mouillez le maillot » descendent des travées du Parc OL, chants qui en disent long sur la frustration des supporters lyonnais. Cette 5e défaite en 10 rencontres de championnat plonge l’OL dans la crise. A l’inverse, l’EA Guingamp fait plaisir à voir jouer, et ne vole pas sa 5e place au classement, qui n’est que le reflet du début de saison du club breton.
LE FLOP: Le PSG déjoue dans un Classico abominable
Le très attendu classique du championnat de France opposant le PSG à l’Olympique de Marseille n’a pas tenu ses promesses. Pire que ça, il aura été le match le moins prolifique et le moins intéressant du week-end en Ligue 1.
Pour sa première apparition sur le banc phocéen, Rudi Garcia aura remporté son duel tactique face à Unai Emery, bien que Bafetimbi Gomis et les siens soient restés muets avec aucun tir en 90 minutes, une première depuis dix ans… Les marseillais ont proposé un système de jeu ultra défensif à 5 défenseurs sur lequel les champions de France en titre se seront cassés les dents tout le match.
Peu d’occasions à se mettre sous la dent, une animation offensive en manque d’inspiration : les parisiens n’auront pas su faire le nécessaire pour inscrire ce petit but qui les aurait libérés et qui aurait très certainement débridé le match. Angel Di Maria n’a pas assez pesé sur le jeu et le déchet technique de l’argentin l’a mené tout droit vers le banc de touche, mais trop tardivement pour la plupart des supporters Rouge et Bleu (77e minute). De plus, les joueurs de la capitale qui ont fait les frais des choix d’Unai Emery ont montré un agacement prononcé envers le technicien espagnol. Marco Verratti, pour ne citer que lui, n’a visiblement pas mâché ses mots pour son entraîneur avant de regagner le banc de touche.
Une contre-performance évidente dont le club de Nasser Al Khelaïfi se serait bien passé. Le PSG pointe à 6 longueurs du leader niçois et concède un 2e match nul au Parc des Princes cette saison, après celui arraché par l’AS Saint-Etienne (1-1).
ET SINON: Monaco inflige une correction à Montpellier, Lorient perd à nouveau et limoge Ripoll
AS Monaco – Montpellier HSC : 6-2
Les joueurs du Rocher n’ont pas fait de cadeau aux héraultais. La meilleure attaque du championnat a encore frappé. 6 buteurs différents ont donné la victoire à l’ASM en seconde période, et ont beaucoup été aidés par Montpellier qui a complètement lâché le match dès lors que leurs adversaires ont fait le break.
Au classement : Monaco (2e, 22 points), Montpellier (17e, 10 points)
Girondins de Bordeaux – AS Nancy Lorraine : 1-1
Le match entre girondins et nancéiens s’est soldé sur un match nul. Bordeaux a d’abord ouvert le score grâce à Jérémy Ménez à la 55e minute avant de se faire logiquement rejoindre par les promus lorrains à la 74e minute, sur un but chanceux de Koura qui aura vu sa frappe toucher les deux montants de Cédric Carrasso avant de franchir la ligne de but bordelaise.
Au classement : Bordeaux (8e, 15 points), Nancy (19e, 6 points)
Lille OSC – SC Bastia : 2-1
Le LOSC renoue avec la victoire et sort de la zone rouge. Les hommes de Frédéric Antonetti ont inscrit 2 buts en 6 minutes au retour des vestiaires et se sont rendus le match facile, bien que les corses aient réduit le score à la 71e minute.
Au classement : Lille (16e, 10 points), Bastia (15e, 10 points)
SCO Angers – Toulouse FC : 0-0
Dans une rencontre sans but, angevins et toulousains ont partagé les points du match nul au stade Jean Bouin. Pourtant, le TFC aura eu une occasion en or en seconde période, que Martin Braithwaite a vendangé.
Au classement : Angers (9e, 14 points), Toulouse (4e, 18 points)
Dijon FCO – FC Lorient : 1-0
Sylvain Ripoll n’a, malheureusement pour lui, pas résisté à ce nouvel échec des merlus. Un but cruel de Loties dans le temps additionnel aura eu raison du coach breton. Les lorientais restent collés à leur dernière place. Espérons pour eux que l’électrochoc du nouvel entraîneur se produira.
Au classement : Dijon (13e, 12 points), Lorient (20e, 6 points)
FC Nantes – Stade Rennais : 1-2
Le derby breton du week-end aura souri aux rennais. Emiliano Sala avait pourtant ouvert le score en fin de première mi-temps d’une belle tête. Mais la rentrée de Kamil Grosicki va bousculer la partie. Le polonais signera un doublé, malgré un deuxième but qui a provoqué la colère nantaise, puisqu’il fait suite à une récupération sur un coup franc nantais (trop) rapidement joué.
Au classement : Nantes (14e, 11 points), Rennes (6e, 17 points)
SM Caen – AS Saint-Etienne : 0-2
L’ASSE a enfin réussi à tenir un avantage au score. Henri Saivet a montré la voie à la 49e minute, avant que Jordan Veretout n’inscrive son premier but de la saison avec les Verts d’une frappe sèche à la suite d’un corner.
Au classement : Caen (18e, 10 points), Saint-Etienne (7e, 16 points)
Pour aller plus loin:
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Photo à la Une : lexpress.com