Surpris tactiquement et bougés par les Japonais, les Belges ont su faire parler leur mental pour remonter deux buts et s’imposer au forceps (3-2). Une victoire qui laissera des traces mais qui permet aux joueurs du Plat Pays de rallier le top 8, où l’attend le Brésil, dans ce qui s’annonce comme un énorme choc.
La Belgique ne s’avancera pas confiante face au Brésil impressionnant de Neymar. Mais après un match de folie face au Japon, où elle est passée de la peur du vide à la plénitude d’un succès acquis à l’arrachée, la Belgique est restée debout, là où les espagnols n’avaient pas su résister à la tornade russe. Les Japonais ont essayé de créer cette tempête dans la défense belge. Très disciplinés tactiquement, les nippons n’ont d’ailleurs jamais donné l’impression de plier pendant la première heure de jeu. Une période très bien gérée dont les japonais ont tiré profit pour mener de deux buts grâce aux magnifiques réalisations de Haraguchi (48e) et Inui (52e).
Mais les nippons le savaient. Les grandes nations ne meurent jamais, ou pas facilement alors, et la Belgique a su rapidement remettre les pendules à l’heure. Très à la peine offensivement jusque là, voire en sérieux manque d’inspiration, les hommes de Roberto Martinez ont mis le coup d’accélérateur et d’un coup tout a été plus facile. Hazard était d’ailleurs très proche d’égaliser quelques secondes seulement après l’ouverture du score japonaise, mais il trouva finalement le poteau gauche de Kawashima (49e). Très supérieurs techniquement, les Belges ont surtout été plombés par la rigueur de leurs adversaires et par le manque abyssal de justesse de Kevin de Bruyne sur ce match.
Vingt dernières minutes de folie
Mais finalement, les Diables rouges ont fait basculer le match en revenant à 1-2. Sur le coup, Verthongen lobait avec beaucoup de réussite Kawashima (69e). Un but comme un présage sombre pour les nippons qui savaient, à ce moment là, que la fin de match serait difficile. Là où on pensait qu’ils résisteraient jusqu’en fin de match avec courage, les hommes d’Akira Nishino ont à peine tenu 5 minutes, le temps qu’Hazard trouve d’un centre délicieux la tête rageuse de Marouane Fellaini pour l’égalisation (74e). D’un coup, la fougue était revenue, et le poids du talent belge pesait de manière croissante sur les jambes japonaises. Le scénario était quasi connu. Néanmoins, le technicien nippon aura essayé de conjurer le sort en lançant Honda. Le fantasque numéro 4 faisait d’ailleurs passer un ultime frisson sur la cage de Courtois, à l’entrée du temps additionnel, sur un coup franc vicieux (90e+2e). Un coup-franc repoussé par le gardien en corner. La suite fut cruelle pour le Japon, intense et savoureuse pour les Belges. Un corner mal tiré, un ballon capté par Courtois, un contre éclair mené tambour battant par un de Bruyne qui sauva la face de son match et un but de la victoire comme un coup de poignard en plein coeur des nippons. Chadli (90e+4) venait de mettre un terme aux espoirs asiatiques dans la compétition.
Crédits photo à la Une: Magharebia