Sur sa pelouse, Troyes s’est imposé ce jeudi soir face à Lorient (2-1) lors du match aller des barrages de Ligue 1. Au terme d’un match ouvert et palpitant, c’est Benjamin Nivet, 40 ans, qui a offert la victoire à l’Estac en toute fin de rencontre. Lorient devra s’imposer lors du match retour, dimanche, s’il veut se maintenir.
LE MATCH: les lorientais n’ont pas su tenir leur rang
Lorient, dix-huitième de Ligue 1 cette saison, n’a pas su maintenir en place la hiérarchie. Face à des troyens, troisièmes de Ligue 2, volontaires et pleins d’envie, les bretons ont flanché, dévoilant une fois de plus toutes leurs difficultés, celles qui les ont tant handicapés lors de l’exercice 2016-2017. En première période, les champenois affichent l’envie de bien faire, de joueur leur va-tout. Eux, qui, il y a peine un an, se faisaient ridiculiser neufs buts à zéro sur leur pelouse face au Paris Saint-Germain. Une année s’est écoulée depuis, et, dans un stade de l’Aube qui a su peu à peu tourner la page d’une saison à oublier, l’Estac a fait un premier pas vers une nouvelle accession en Ligue 1. Très entreprenants, les hommes de Jean-Louis Garcia ouvrent le score grâce à Stéphane Darbion, profitant d’une frappe de Benjamin Nivet, quarante ans et toujours aussi étincelant (voir par ailleurs) repoussée par Benjamin Lecomte (37e). Une ouverture du score méritée, tant l’application et la combativité troyennes ont surclassé des merlus apathiques et incapables de poser le pied sur le ballon.
A la sortie des vestiaires, sans doute requinqués par un discours salvateur de Bernard Casoni, les lorientais prennent le jeu en main. La sortie de Jimmy Cabot pour Walid Mesloub (56e), faisant passer le 4-4-2 de Lorient, monotone jusqu’alors, à un 4-3-3 plus offensif et équilibré, allait tout changer. Avec un impact physique et une possession de balle en sa faveur, le club breton contrôle le jeu, sans pour autant se procurer d’occasion franche, la faute à une défense troyenne regroupée et bien en place. Une situation qui allait se décanter: bien aidé par une erreur de relance, Benjamin Moukandjo feint de frapper pour lancer Majeed Waris dans la surface, qui, d’une frappe croisée, égalisait au tableau d’affichage (82e). La fin de match s’annonçait torride et difficile pour l’Estac. Ce n’était sans compter sur son homme fort, Benjamin Nivet, qui, d’un placement et d’une anticipation à toutes épreuves, verrait sa frappe tromper Benjamin Lecomte dans le temps additionnel (voir plus bas). 2-1 score final, Lorient est le grand perdant de cette soirée palpitante. Le club de Loïc Ferry devra réagir devant son public, dans trois jours, s’il veut sauver sa peau en Ligue 1.
LE FAIT: Nivet, tel un jeune loup
A 40 ans passés, Benjamin Nivet est toujours au top. Omniprésent dans le jeu, élégant, mais aussi décisif: le quadragénaire a démontré ce jeudi que sa forme physique était encore au rendez-vous. Sur le premier but troyen, il était à la réception du centre de Samuel Grandsir. Sa reprise de volée, repoussée, qui se dirigeait pourtant entre les jambes de Benjamin Lecomte, a profité à Stéphane Darbion, qui ouvrait le score (37e). Dans le temps additionnel, alors que Troyes subit depuis quarante-cinq minutes, Nivet récupère la balle à l’entrée de la surface de réparation, contrôle, lève la tête, et ajuste Lecomte d’une frappe croisée qui finit dans le petit filet (90e). Celui qui a débuté sa carrière en 1997 a régalé son monde, avant un match retour, dimanche, qui s’annonce d’ores et déjà passionnant.
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