À moins de trois semaines de la reprise de la Ligue 1, les grosses écuries du championnat français frappent ont frappé fort durant ce mercato estival. Tous, sauf un club: l’Olympique Lyonnais. La méthode adoptée par le club rhodanien laisse perplexe.
Peu d’arrivée, Memphis pas remplacé
Visiblement, la non-qualification pour la Ligue des champions a fait mal à l’Olympique Lyonnais. Le mercato lyonnais atteste de cette situation. À ce jour, l’OL compte deux arrivées. Le défenseur central français Damien Da Silva (Rennes) et le latéral brésilien Henrique (Vasco de Gama). Deux joueurs recrutés en fin de contrat. De l’autre côté, l’OL a perdu Memphis Depay, joueur phare du club (20 buts, 12 passes décisives en 37 matchs la saison dernière), parti au FC Barcelone. Toutefois, le Hollandais n’a toujours pas été remplacé, ce qui s’avère éminemment problématique.
Récemment, Lyon a cédé Melvin Bard à Nice pour un montant de 3 millions d’euros. Un départ peu compréhensible, celui d’un latéral gauche prometteur, et ce, au bénéficie d’un concurrent direct en L1. Il faut dire que le club est à la recherche de liquidités, mais a du mal à vendre. Joachim Andersen, Thiago Mendes, Youssoupha Koné ou encore Maxwell Cornet font ainsi partie de cette liste de joueurs que l’OL souhaite vendre, en vain.
Une concurrence bien plus ambitieuse que l’OL
Contrairement à ses concurrents directs en Ligue 1, l’Olympique Lyonnais ne rassure pas. Le PSG est en mode XXL avec de gros noms recrutés (Ramos, Donnarumma, Hakimi, Wijnaldum). Pendant ce temps, Marseille et Monaco tentent des paris intéressants avec des joueurs de bon niveau à lancer ou relancer; Guendouzi, Saliba, Balerdi, Ünder pour l’OM; Jakobs en provenance de Cologne et Nübel en provenance du Bayern Munich pour l’AS Monaco. Même Rennes, engagé en Ligue Europa Conférence, débourse plus que les Lyonnais, avec 35 millions d’euros investis rien que sur Badé, ex-défenseur central lensois, et sur Sulemana, ex-ailier de Nordsjælland.
À côté de cela, l’OL fait tache. La faute à un Jean-Michel Aulas qui ne peut plus ou ne souhaite plus oser. L’annonce de Peter Bosz comme nouveau coach lyonnais annonçait de grandes ambitions, mais finalement, le mercato ne suit pas. Une situation difficile traversée par Juninho, directeur sportif du club. Rudi Garcia, ex-coach lyonnais, reprochait d’ailleurs à Juninho sa préférence pour les Brésiliens à Lyon: « J’ai découvert que quand les recrues brésiliennes ne jouaient pas, il n’était pas heureux. Il aurait préféré gagner, mais avec ses joueurs », déclarait l’ex-coach, dans un entretien à L’Équipe.
Une accusation qui s’avère juste, encore aujourd’hui rien que dans le recrutement. En effet, Juninho aurait dans son viseur David Duarte, défenseur brésilien évoluant à Goias en D2 brésilienne. L’arrivée de ce joueur serait la septième recrue brésilienne depuis que Juninho est devenu directeur sportif de l’OL. Une piste peu utile, car l’OL compte actuellement 5 défenseurs centraux au sein de son effectif.
Le pari de la jeunesse ?
Le projet lyonnais pourrait donc être incarné et représenté par les jeunes cette saison, plus que jamais. Lyon est réputé pour la qualité de son centre de formation: Rayan Cherki (17 ans) et Maxence Caqueret (21 ans) sont implantés dans le groupe professionnel depuis plus d’un an. D’ailleurs, de nombreux jeunes ont eu la chance de s’exprimer lors des matchs de pré-saison.
C’est par exemple le cas de Malo Gusto (18 ans, homme du match samedi dernier, face à Wolfsbourg) ou encore Castello Lukeba (18 ans). Peter Bosz est d’ailleurs un habitué de la gestion des jeunes. À l’Ajax Amsterdam et au Bayer Leverkusen, le coach hollandais n’hésitait pas à faire confiance aux jeunes. Une manière de faire qui a amené Bosz jusqu’en finale de l’Europa League avec l’Ajax en 2017. Mais cette éclaircie dans un ciel plus que jamais assombri pèse finalement peu face au recrutement peu ambitieux du club cette saison.