Alors que l’AS Saint-Étienne est officiellement à vendre depuis plusieurs semaines, il semblerait que le club ait trouvé un repreneur. Celui-ci serait très intéressé et, surtout, serait prêt à mettre la main au portefeuille. Mais le dossier traîne en longueur. Analyse.
Une page va bientôt se tourner à l’AS Saint-Étienne: Bernard Caïazzo et Roland Romeyer s’apprêtent à passer la main et ainsi donner un second souffle à l’un des clubs les plus historiques du football français. « Dans un contexte inédit, la pandémie, Mediapro: il faut assurer l’avenir du club, parce que j’aime le club. Et on essaye de trouver les moyens financiers pour pérenniser le club. On va voir ce qui va se passer avec la DNCG« , avait expliqué il y a quelques semaines le président Romeyer.
Un seul repreneur sérieux revendiqué
Annoncé officiellement en vente depuis fin avril, le club peine à retrouver un niveau compétitif en Ligue 1 et est particulièrement endetté. Le duo de présidents Bernard Caïazzo et Roland Romeyer aurait déniché un candidat pour reprendre l’ASSE et éponger ses dettes. Il s’agirait d’un fond d’investissement d’Asie du Sud Est.
L’investisseur en question serait intéressé par le rachat des Verts depuis déjà un an et la direction stéphanoise a même déjà fixé une date limite de rachat: « Au 1er juillet, il y aura du nouveau« , déclarait récemment Roland Romayer. Ce qui donne aux principaux intéressés moins d’un mois pour boucler l’affaire. Concernant le prix de la transaction, une somme de plus de 100 millions d’euros aurait été proposée; un investissement qui serait étalé sur 5 ans (20 millions par an).
Les exigences de Romeyer
Le fonds d’investissement asiatique, en pôle position dans le dossier, pourrait ainsi mettre sur la table un chèque de 100 millions d’euros. Celui-ci pourrait dans un premier temps résoudre les problèmes financiers du club mais aussi permettre à l’équipe de revêtir une dimension plus importante sur le plan sportif. Pour ainsi dire: le club pourrait revenir parmi les meilleurs clubs français, à la faveur d’un projet sportif stable et attractif.
Mais, toutefois, le président Roland Romeyer a posé quelques conditions à propos de ce rachat. En effet, l’homme de 75 ans aurait déjà formulé quelques caprices, qui, visiblement, font que les négociations avancent très lentement. Romeyer aurait tout d’abord demandé, et c’est justifié, que tous les emplois actuels liés au club soient conservés. Cependant, celui de Claude Puel, auteur d’une saison en demi-teinte sur le banc stéphanois, serait aussi concerné. De plus, et c’est peut-être ce qu’il rend l’affaire des plus complexes, Romeyer souhaite conserver ses actions « jusqu’à [sa] mort« . Un geste symbolique fort, très fort, qui n’arrange sans doute pas les affaires du fonds d’investissement asiatique… ni celle des supporters des Verts, dans l’expectative depuis de nombreuses semaines.