En s’offrant une victoire 2-1 face à Lille, le Paris Saint-Germain s’est offert le sixième titre en Coupe de la Ligue de son histoire, et ce malgré l’expulsion d’Adrien Rabiot laissant ses coéquipiers à dix pendant vingt minutes.
Depuis l’arrivée des qataris à Paris en 2011, le PSG a raflé huit des quatorze trophées nationaux (quatre des cinq titres de Ligue 1, trois des cinq Coupe de la Ligue, et une des quatre Coupe de France). Des performances « qu’il ne faut pas banaliser » selon Laurent Blanc, qui a d’ailleurs été conforté par Nasser Al-Khelaifi, qui a indiqué à la presse que « Laurent [Blanc] sera avec nous [au PSG] la saison prochaine » à l’issue de cette finale remportée par son club. Cette phrase en dit long sur le challenge qu’attendaient les joueurs de la capitale ce samedi soir au Stade de France, tant l’élimination en Ligue des Champions (en quarts de finale face à Manchester City, ndlr) a fragilisé la jauge de confiance de leur entraîneur vis-à-vis de la direction qatarie. Mais, pour cette finale, se dressait devant eux une équipe en forme: avec six victoires consécutives, le LOSC revigoré par l’arrivée de Frédéric Antonetti n’avait pas, cette fois-ci, le statut de victime annoncée, mais bel et bien celui d’outsider. Une pression particulière et inhabituelle lors d’un match face à l’ogre du Paris Saint-Germain.
LA RENCONTRE: ENFIN UN MATCH A SUSPENS
Si Maitre Gims s’est frotté aux sifflets des 68 000 spectateurs du Stade de France (une affluence loin d’être extravagante à un peu moins de deux mois de l’Euro 2016) durant son show musical, les deux équipes présentes sur la pelouse ont, quant à elles, mis le feu dès le début de cette rencontre. En effet, cette 22e finale de la Coupe de la Ligue débutera tambour battant, avec notamment une première occasion à signaler côté parisien, après seulement 22 secondes de jeu. Mais le gardien international Nigérian, Vincent Enyeama, captera le tir de l’argentin Javier Pastore. Après cela, entre quelques erreurs de relances ou encore quelques occasions franches (Pastore 24e, Ibrahimovic 32e, Lucas 33e) toutes stoppées par le portier lillois, le match s’est peu à peu enflammé. Il faudra attendre la fin de la première période pour que cette rencontre puisse se décanter. Javier Pastore se chargera d’ouvrir le score (39e) d’une demi-volée depuis le demi-cercle. Une frappe qui passera à travers une forêt de joueurs parisiens et lillois dans la surface de réparation pour tromper Enyeama, gêné par la présence de Layvin Kurzawa sur sa ligne qui l’empêchera de plonger et peut-être même détourner la balle. Et pour cause: l’international espoir français était hors-jeu au moment de la frappe de Pastore, ce qui conduit donc à une action de jeu. Le but aurait donc dû être refusé par l’arbitre de surface, absent sur ce coup.
La seconde période débutera comme la première s’est terminée, c’est-à-dire sur un jeu alléchant et équilibré entre les deux équipes. Les dogues le savent bien: le début de la deuxième mi-temps sera le moment où jamais pour égaliser. Et ce sera chose faite: le joueur formé à Troyes, Djibril Sidibé, se chargera de remettre les deux équipes côte à côte au tableau d’affichage grâce à un coup franc tiré depuis les 25 mètres, qui trompera Salvatore Sirigu à cause d’une brèche dans son mur (49e). Les hommes de Fred Antonetti vont pousser les joueurs parisiens dans leurs retranchements en se procurant des occasions jusqu’à l’heure de jeu (Boufal 62e, et Sidibé 72e) mais Sirigu veillera sur ses cages. Après deux cartons jaunes reçus, l’expulsion d’Adrien Rabiot à la 69e minute de jeu sera un tournant dans cette rencontre. Ce carton rouge aura eu le mérite de réveiller les partenaires de Marquinhos, titulaire ce soir-là. Cinq minutes plus tard, l’argentin Angel Di Maria profitera d’une tête complètement ratée du jeune Soumaoro pour finalement tromper Enyeama sortit en dehors de sa surface, tout en finesse (74e). La frappe de l’ancien monégasque Mounir Obbadi ne changera rien (83e) et le Paris Saint-Germain s’offrira le sixième titre de Coupe de la Ligue de son histoire, le troisième consécutif sous l’ère qatarie.
LES NOTES D’AU STADE:
Paris SG:
Sirigu (7) – Aurier (5.5) – Marquinhos (6) – Thiago Silva (6) – Kurzawa (6.5) – Pastore (7) – Rabiot (4.5) – Matuidi (6) – Di Maria (7) – Ibrahimovic (5) – Lucas (5)
Lille OSC:
Enyeama (4.5) – Corchia (5) – Soumaoro (4) – Basa (5.5) – Sidibé (7) – Mavuba (6) – Amadou (5.5) – Obbadi (5) – Amalfitano (5) – Eder (3.5) – Bouffal (5.5)