Malgré la défaite concédée face au Bosniens, les Gallois accèdent tout de même à la phase finale de l’Euro 2016. Un retour en grâce pour ce pays, sevré depuis 57 années. – DÉCRYPTAGE
« C’est la plus belle défaite de ma vie » osait dire Gareth Bale à la sortie du match face aux médias. Mais on peut comprendre le joueur du Real Madrid et star de son équipe nationale, car la joie de retrouver la lumière d’une phase finale d’un grande compétition internationale primait sur cette défaite méritée face à la Bosnie (0-2). En effet, cela faisait depuis plus de 57 ans que les Gallois étaient privés de phase finale, la dernière étant celle de la Coupe du Monde 1958, disputée en Suède, où les Gallois avaient atteint les quarts de finale, étant éliminés par le Brésil de Pelé (0-1). Les voilà donc qualifiés pour celle de l’Euro 2016 qui se tiendra en France, et cela est bien mérité pour une équipe qui a accompli un parcours parfait en qualification (5 victoires, dont une contre la Belgique 1-0, et 3 nuls, NDLR), jusqu’au match d’hier donc.
Il suffisait d’un nul aux hommes de Chris Coleman pour consolider définitivement leur deuxième place (la première étant promise à la Belgique), qualificative directement. Mais face à des Bosniens qui jouaient leur dernière carte pour accéder à la troisième place (pour laquelle tout se jouera lors de la dernière journée entre la Bosnie 14 pts, Israël13 pts, et Chypre, 12 pts), synonyme de Barrages, les Gallois ont mal géré leur affaire. Effectivement, le match a été très terne, ponctué par un maigre 0 à 0 à la mi-temps, malgré quelques mèches allumées par le virevoltant Ramsey côté Pays de Galles.
En seconde période, les Bosniens, qui cherchaient la solution face à des Gallois qui ne voulaient que le nul, ont débloqué la match, au plus grand plaisir de leur 15 000 spectateurs, environ, présents hier au Stadion Bilino Bolje de Zenica. Les buteurs se nomment Djuric qui reprenait de la tête un coup franc lointain de Pjanic (1-0, 70e), et Ibisevic qui profitait des largesses de la défense Galloise pour tromper Hennessey (2-0, 90e). Alors à l’envers, les Gallois qui n’inquiétaient que rarement le portier Bosnien, Begovic, voyaient leur qualification devenir incertaine, mais la défaite d’Israël à domicile contre Chypre (1-2), leur permettait de pouvoir célébrer leur qualification avec leurs quelque 500 supporters qui avaient fait le déplacement qui devait rentrer dans l’histoire du football de leur pays. C’est chose faite… Rendez-vous en France en juin prochain !