Du 27 juin au 19 juillet, les meilleurs coureurs du peloton s’affronteront sur un tracé inédit dans l’histoire de la Grande Boucle au XXIe siècle. De Nice aux Champs-Elysées, en délaissant le Nord et la Bretagne, retour sur la toute fraiche mouture des organisateurs.
La grande histoire du mois de juillet débutera au soleil, à Nice plus précisément. Ce séjour sur la Côte d’Azur sera l’occasion de lancer les hostilités de manière extrêmement précipitée sur ce Tour de France. Et pour cause, les deux étapes sous la forme de boucle dans le haut et l’arrière-pays niçois permettront aux coureurs d’emprunter certaines ascensions de Paris-Nice. Le Col du Turini et de la Colmiane entre autres feront monter le dénivelé positif aux alentours de 4 000 mètres. Là où les organisateurs avaient pour coutume d’offrir la première étape aux sprinteurs ou aux rouleurs sur les précédentes éditions, ils ont privilégié une entrée en matière musclée susceptible de jeter les bases du classement général final très tôt.
Haut et tôt
La suite de cette 107e édition se frotte déjà aux cols hauts perchés. La quatrième étape atteint les 1 800 mètres d’altitude avec une arrivée située au sommet de la montée pentue d’Orcières-Morlette. « Nous ne sommes jamais allés aussi haut, aussi tôt » a déclaré Christian Prudhomme, directeur du tour. La 5e étape entre Gap et Privas renouera avec les standards des premières semaines de Tour avec une étape promise aux sprinteurs. Mais pas pour longtemps; l’arrivée au Mont Aigoual le lendemain viendra conclure un final de 34 kilomètres de montée via l’irrégulier Col de la Lusette. Arrivera alors la huitième étape en ligne, la plus courte, qui marquera l’entrée des coureurs dans les Pyrénnées. L’enchainement de trois montées bien connues – Menté, Balés et Peyresourde – rythmeront les 140 kilomètres de route jusqu’à Loudenvielle. Cette première semaine montagneuse à souhait sera close par une énième journée passée sur les pentes entre Pau et Laruns.
Après le repos en Atlantique, le peloton se promènera entre l’île d’Oléron et l’île de Ré pour une étape pour sprinteurs. C’est le cas des deux prochaines étapes dont l’issue devrait être contrôlée par les équipes de flèches. Cette seconde semaine de course est surtout marquée par l’arrivée au sommet du Grand Colombier lors de la 15e étape, le 12 juillet. Les grimpeurs arpenteront toutes les routes possibles, de la Selle Fromentel en passant par le Col de la Biche, pour gravir ce monstre et définitivement afficher leurs ambitions pour le maillot jaune.
Une dernière semaine inédite
La dernière journée de repos en Isère ne sera pas de trop pour préparer les coureurs aux Alpes puis aux massifs du Jura. L’étape reine de ce Tour de France 2020 ralliera sur 164 km Grenoble au Col de la Loze, montée inédite. Une ascension perchée à 2 304 mètres d’altitude dont une bonne partie des chemins, d’usage empruntés par les engins de réparation des remontées mécaniques, ont été goudronnés. Cela nous donne une pente irrégulière faite de replats et de raidillons infernaux pour un total de 22 kilomètres de souffrance à 7,8 % de moyenne et des passages au-delà des 20 %. Mais avant ce réjouissant plat de résistance, il faudra gravir le Col de la Madeleine en guise de dessert. La 19e étape fera office de transition entre l’Ain et le Jura où, à la veille de l’arrivée sur les Champs, l’unique contre-la-montre individuel de 36 kilomètres arrivera en côte, à la Planche des Belles filles. Le nom de cette montée n’est plus à faire et si l’exercice n’a connu qu’un seul changement de leader à la veille de l’arrivée à Paris (en 2011, victoire de Cadel Evans), les observateurs attendent beaucoup de cette ultime explication entre favoris du peloton.
Crédits photo à la Une: ASO