Arrivé en janvier 2019 au sein de la formation de Jean-René Bernaudeau, le Néerlandais Niki Terpstra, fort d’un palmarès glorieux, n’a pourtant pas confirmé les attentes placées en lui. Le coureur de 37 ans n’a toujours pas levé les bras avec Total Direct Energie, jouant de malchance et soulevant quelques questions.
Des pavés au carreau
L’arrivée de Niki Terpstra était censée rebooster les ambitions de l’équipe Total Direct Energie qui s’appelait encore Direct Energie à l’époque. Ce deuxième sponsor, Total, en piste dès le mois d’avril, confirmait les nouvelles ambitions de Jean-René Bernaudeau, prêt à démarrer un cycle différent. Néanmoins, deux ans après, la sauce n’a toujours pris pour le Néerlandais qui sortait de huit années merveilleuses chez Quick-Step, avec un Paris-Roubaix, un Tour des Flandres et un Grand Prix E3.
Avec son statut de leader de la formation française, Niki Terpstra démarrait pourtant très correctement son aventure, obtenant rapidement un podium sur Kuurne-Bruxelles-Kuurne. Puis, le Tour des Flandres 2019, dont il était le tenant du titre, est arrivé et a constitué le tournant malheureux de l’aventure Terpstra chez Total Direct Energie. Une lourde chute, une perte de conscience et un traumatisme crânien et voilà sa saison flandrienne mise de côté. Laissé sur le carreau pour Paris-Roubaix, il redessine sa saison pour se préparer pour le Tour de France.
Le Tour de France 2019, un coup de grâce
De retour à la compétition, Niki Terpstra signe quelques podiums, de bons résultats avant de s’aligner sur le Tour de France où il vise plutôt une victoire d’étape mais sera surtout un capitaine de route expérimenté pour accompagner notamment Lilian Calmejane… jusqu’à ce que la malchance frappe de nouveau, lors de la 11e étape, avec une chute et une double fracture de l’omoplate qui mettent encore un peu plus à mal sa saison, malheureusement tronquée par les blessures.
Il revient néanmoins pour obtenir une belle deuxième place sur Paris-Tours. S’il n’obtient donc pas de victoire en 2019, ses quelques podiums sauront adoucir le bilan de cette première saison sous la tunique de Total Direct Energie, les chutes et blessures venant nuancer ce manque de victoire.
2020, année blanche
La saison 2020 sera cependant pire. Manifestement, Niki Terpstra ne parvient pas à retrouver son niveau de 2018, où il avait remporté le Tour des Flandres. Encore atteint, physiquement mais aussi psychologiquement, par ses chutes de la saison 2019, le Néerlandais a du mal en début de saison. L’arrêt des compétitions avec le Covid-19 lui offre une possibilité de couper quelque peu avec le cyclisme et d’espérer retrouver une condition pour la deuxième partie de saison. Hélas, la malchance revient toquer à sa porte en juin dernier. Alors qu’il s’entraîne, il est victime d’une très lourde chute contre un rocher qui l’oblige à être évacué en hélicoptère vers l’hôpital où il est placé en soins intensifs pour soigner un traumatisme crânien et une fracture de la clavicule, l’éloignant pendant trois mois des routes.
Et maintenant ?
Toujours muet en 2021, Niki Terpstra n’a pas pu peser bien lourd sur les routes flandriennes, gardant tout de même dans le coin de sa tête Paris-Roubaix, qui sera disputé à l’automne, comme la saison dernière. Le retour est compliqué et long et son contrat, prolongé l’été 2020 d’une saison, s’achève à la fin de l’année. A 37 ans, à cours de rythme et de sensation, Niki Terpstra sait bien que ses jours sont peut-être comptés dans la formation de Jean-René Bernaudeau. Surtout qu’il faudra sans doute faire un peu de place au niveau de la masse salariale. Alors que les arrivées de Pierre Latour et Edvald Boasson-Hagen ont agité le mercato de l’équipe vendéenne, le nom de Peter Sagan revient avec insistance, la Gazzetta dello Sport annonçant même que Total Direct Energie serait en pôle pour le recruter.