Le Tour de France s’élance ce samedi du Mont-Saint-Michel pour trois semaines de compétition avec 198 coureurs. Parmi ceux-ci quelques uns ont des rêves de victoire et de maillot jaune le 24 juillet prochain sur les Champs Elysées. La rédaction d’Au Stade a sélectionné cinq des principaux favoris pour vous les présenter.
Froome pour un triplé
Le leader de la Sky, tenant du titre et vainqueur en 2013, est le grand favori de cette édition. Grand gagnant du Dauphiné début juin, il a de loin l’équipe la plus talentueuse au sein de laquelle chaque coureur est prêt à se donner corps et âme pour le Britannique. Si ses premiers tours de roue en 2016 n’ont pas franchement convaincu, avec des passages à vide aux Tours de Catalogne et de Romandie, le Kenyan blanc s’est rattrapé en dominant tous ses adversaires dans les Alpes. Christopher Froome veut rejoindre Lemond, Bobet et Thys au palmarès de la Grande Boucle et décrocher un troisième succès.
Son plus : Une équipe plus forte que jamais
Son moins : Il apparaît moins dominateur que les années précédentes
Quintana veut le jaune
Nairo Quintana a déjà participé à deux Grandes Boucles et il a terminé à chaque fois deuxième derrière Froome. Il l’a clairement annoncé, il n’a qu’un objectif : porter le maillot jaune à Paris. Il aura pour la première fois une équipe entièrement dévouée, Alejandro Valverde ayant promis d’aider le Colombien dans sa quête. Le leader de Movistar a toujours fini sur le podium des courses par étapes qu’il a disputé cette saison, avec en point d’orgue ses victoires en Catalogne et en Romandie. Un sud-américain vainqueur du Tour, c’est peut-être pour cette année.
Son plus : Il est le plus fort en montagne
Son moins : Il n’a jamais porté le maillot jaune et il porte une énorme pression sur ses épaules
Contador peut-il le faire ?
Il a déjà gagné deux Tours de France – 2007 et 2009 – mais a ramené trois maillots jaunes à Paris. Le retrait de son titre de 2010 le met au même niveau sur le palmarès de la Grande Boucle que Froome. Cependant Alberto Contador n’est plus autant dominateur sur les Grands Tours qu’à l’époque. Il n’a plus sa forme d’antan mais le plaisir qu’il a à rouler est intact. Une joie sur le vélo qui pourrait lui donner des ailes mais voir El Pistolero sur la plus haute marche dans trois semaines serait tout de même un petit exploit.
Son plus : Capable de dynamiter la course n’importe quand, il sait surprendre en partant de loin.
Son moins : Ce n’est plus le Contador du début des années 2010 et il paraît un cran en-dessous de Froome et Quintana en montagne.
La découverte d’Aru
Coéquipier de Vincenzo Nibali chez Astana, Fabio Aru va découvrir les routes du Tour. Après sa deuxième place sur le Giro et sa victoire à la Vuelta l’année dernière, il fait logiquement parti des favoris. Pourtant sa saison n’est pour le moment pas à la hauteur des espérances désormais placées en lui. Inexistant avant le Dauphiné, il y a brillamment remporté une étape mais n’a pu suivre les meilleurs en montagne, finissant bien loin dès que la route s’élevait. Un retard qu’il va essayer de combler.
Son plus : L’appui de Nibali lui semble promis pendant les trois semaines
Son moins : Il n’a rien montré cette saison et est bien loin de sa forme affiché lors de la dernière Vuelta
Pinot, l’espoir d’un pays
Il réalise jusque là la meilleure saison de sa carrière. Déjà six fois vainqueur dont trois fois contre-la-montre, Thibaut Pinot a décroché son premier podium en World Tour sur le Tour de Romandie depuis son podium sur la Grande Boucle il y a deux ans. Son équipe est prête et il pourra compter sur l’appui des deux suisses de la FDJ, Morabito et Reichenbach. Sa capacité à pouvoir suivre et attaquer les plus grands en montagne le place forcément parmi les favoris. Avec une troisième semaine à son avantage, c’est tout un peuple qui l’attend comme le successeur de Bernard Hinault, dernier vainqueur tricolore en 1985.
Son plus : Il est désormais au niveau de ses adversaires contre-la-montre et est capable de suivre les meilleurs grimpeurs du peloton.
Son moins : Il a montré des signes de faiblesse au Dauphiné.
Photo à la une: © ASO/A.Brodway