Bien loin des cols transalpins de la centième édition du Tour d’Italie, le déplacement quotidien à vélo semble connaitre un vif succès en France. Si cette pratique s’avère être avantageuse en de nombreux points, est-elle véritablement un bon plan ? Tour d’horizon.
Les français et la petite reine, un amour qui semble réciproque depuis la nuit des temps. Il n’y a qu’à constater l’engouement du grand public, devant sa télévision ou sur le bord des routes, pour le Tour de France, chaque année au mois de juillet. Une romance qui se vérifie aussi par les chiffres du marché de la vente de vélos. En effet, trois millions de cycles – du VTT au vélo de course en passant par l’incontournable vélo urbain – s’étaient écoulés en France, en 2015. Pour un chiffre d’affaires tout proche du milliard d’euros, en hausse de 4.5% par rapport à l’année précédente.
Un transport propre et recommandé
Si on écarte l’utilisation du vélo dans les zones rurales où les distances de déplacement sont fatalement plus conséquentes et plus exigeantes, la petite reine séduit de plus en plus dans les milieux urbains. Un engouement lié à la rapidité de la locomotion, qui dépasse de loin les transports en commun noyés dans les embouteillages et souvent touchés par des grèves à répétition. Une popularité qui se vérifie chaque jour un peu plus dans les rues des agglomérations françaises, où les adeptes sont aussi attirés par le « déplacement plaisir » qu’offre le vélo.
L’avantage écologique du deux-roues est lui tout aussi trouvé: aucune émission de dioxyde de carbone ni même de particules fines, qui nuisent à l’environnement. Le cycliste, quel que soit son niveau de pratique – vélo électrique ou non -, profite aussi d’effets bénéfiques sur sa santé, qui est impactée positivement par une pratique régulière, voire quotidienne. De même, économiquement, les points positifs de l’usage du vélo sont évidents: aucune dépense majeure et régulière à dénombrer – en excluant l’achat même de la bicyclette et ses frais réguliers d’entretien, qui restent très raisonnables.
La sécurité en ligne de mire
Si le port du casque est fortement recommandé – désormais obligatoire pour les enfants de moins de douze ans -, les accidents mortels ne sont pas pour autant inexistants: 164 personnes sont décédées, en 2013 en France métropolitaine, des suites d’un accident impliquant un vélo, pour près de 4 000 blessés recensés. Cependant, le port d’un casque réduit drastiquement les risques. Et pour cause: « le risque de perte de connaissance, à plus de 10 km/h, passe de 98% dans le cas d’une tête non casquée à 0,1% pour une tête casquée« , relate le Ministère de l’intérieur. Des chiffres qui renforcent l’importance du port du casque, alors que la cohabitation entre cyclistes et automobilistes reste et restera toujours problématique.
Les vols, l’autre point noir
Se faisant dérober leurs vélos, de nombreux cyclistes s’attirent quotidiennement les foudres de la malhonnêteté d’autrui. Un problème majeur, quand on sait qu’on estime à cinq cent mille le nombre de vélos volés chaque année en France – soit une bicyclette chapardée toutes les cinquante-sept secondes. Pour cela, le marché des antivols est lui aussi en plein essor pour contrer les vols de cycles. Ainsi, l’achat d’un antivol de qualité en parallèle d’une accroche maîtrisée semblent s’imposer.
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