Au sortir du Tour d’Italie 2021, qu’il a terminé à la deuxième place du classement général final, Damiano Caruso n’est plus le même coureur. Longtemps resté dans l’ombre de grands leaders, l’Italien devra désormais s’accommoder d’un nouveau statut. Dossier.
Sur le Giro 2021, l’équipe Bahrain-Victorious arrive avec une équipe polyvalente menée par l’Espagnol Mikel Landa. Après une chute sur la 5e étape, ce dernier abandonne. La place de leader est alors vacante. Pello Bilbao ayant perdu du temps sur les premiers jours, Damiano Caruso se voit alors propulsé leader par défaut et va finalement chercher la deuxième place au général de son tour national.
Un modèle d’équipier
Depuis ses débuts en professionnel, l’Italien a démontré sa capacité a se mettre au service de son équipe et de ses leaders. Il sera notamment aligné autour d’Ivan Basso dans l’équipe Liquigas-Cannondale ou encore de Tejay Van Garderen avec la BMC sur les courses de trois semaines. Mise à part ses prédispositions sur les chronos, Caruso est également à l’aise en montagne. Cette aisance lui permettra de se montrer sur les courses à étapes d’une semaine puis de pouvoir s’exprimer sur les courses plus longues.
Damiano Caruso obtient en 2014 son premier Top 10 sur un Grand Tour avec une neuvième place sur la Vuelta. Il terminera également huitième du Giro 2015 et dixième du Tour de France 2020. Le postulat est alors le suivant: Caruso est top limité pour être leader à part entière mais reste un équipier de luxe.
À 33 ans, la régularité a payé
La saison 2021 marque un renouveau dans sa carrière. Avec une bonne préparation à l’intersaison, Damiano Caruso débute l’année avec une régularité intéressante. Le Sicilien démontre cette régularité sur les courses d’une semaine. Il termine notamment neuvième du dernier Tour de Romandie après avoir joué les premiers rôles dans l’étape reine de l’édition 2021. Ainsi, Caruso aborde alors son Giro national en forme mais comme équipier.
Après avoir été régulier, Caruso reste bien classé au fil des trois semaines et ce dès le contre-la-montre inaugural. L’Italien remonte le classement au fur et à mesure des étapes et s’impose même sur la dernière étape montagneuse de ce Tour d’Italie, bien aidé par son équipier grimpeur Bilbao. Mais la saison n’est pas terminée et d’autres podiums devraient lui tendre les bras cette année.
Quel rôle pour Damiano Caruso après le Giro ?
Clairement, ce premier podium en Grand Tour a changé l’avenir de Caruso. L’Italien, dauphin du 104e Giro, devrait d’ailleurs prolonger avec Bahrain-Victorious pour, sans doute, demeurer un équipier de luxe sur certaines courses. Que ce soit autour de Landa ou de Bilbao. En ayant prouvé qu’il peut également jouer sa carte personnelle, il pourra aussi s’exprimer sur les courses à étapes, plus que par le passé. Assurément, Caruso est devenu un coureur à suivre.