La France fut à l’honneur lors de l’édition 2018 de la Clasica San Sebastian lors de laquelle Julian Alaphilippe a confirmé sa forme du moment en battant Bauke Mollema au sprint. Le récent champion de France Anthony Roux a pris la troisième place tandis que Julien Simon a terminé cinquième. Cocorico !
Julian Alaphilippe tout en maîtrise
Toujours placé une semaine après la fin du Tour, la Clasica San Sebastian ou Klasikoa offre toujours un plateau de choix des hommes forts du moment, ceux qui ont fait le bonheur des suiveurs de la Grande Boucle pendant trois semaines. Il n’était alors pas surprenant de retrouver Julian Alaphilippe parmi ce plateau, lui qui s’est offert deux bouquets et le maillot à pois rouges pendant le dernier Tour de France et dont le parcours de cette classique légèrement sous-cotée lui correspond à merveille. Encore une fois, la double ascension du Jaizkibel n’a servi qu’à éliminer les éléments les plus faibles du peloton. Depuis quelques années, la décision se fait dans la dernière ascension, le Murgil Tontorra, dont le sommet est situé à huit kilomètres de l’arrivée. Ceux qui passent en tête au sommet sont souvent ceux qui se disputent la victoire et 2018 n’a pas dérogé à la règle. Après une attaque franche du jeune néerlandais de la Lotto NL-Jumbo Antwan Tolhoek à un kilomètre du sommet, Rudy Molard parvient à faire la jonction avec ce dernier. Mais ils ne parviennent cependant pas à rallier le sommet en tête, subissant la foudre de Bauke Mollema et Julian Alaphilippe partant à 300 mètres, le premier sachant parfaitement où attaquer après avoir remporté l’édition 2016 et pris la troisième place l’année dernière. Après une belle descente, le duo de tête comptait 40 secondes d’avance sur ses poursuivants, largement suffisant pour se disputer la victoire à deux. Bien moins rapide au sprint, Mollema choisit de rester dans la roue du français qui s’impose facilement à la vitesse face au néerlandais. Derrière, le groupe de chasse s’était regroupé en une dizaine de coureurs et c’est le français Anthony Roux qui a réglé le sprint pour la troisième place. Cela faisait cinq ans qu’un français n’avait plu gagner la Klasikoa, en voilà deux sur le podium dont un sur la plus haute marche. Tony Gallopin avait levé les bras en 2013, succédant lui-même à Laurent Jalabert et à Armand de Las Cuevas, décédé il y a quelques jours.
Egan Bernal gravement blessé dans une chute
L’autre information, moins réjouissante, de la journée est cette grave chute survenue à vingt kilomètres de l’arrivée dans laquelle plusieurs favoris sont tombés. AG2R-la-Mondiale a vu tous ses coureurs restants chuter, Tony Gallopin, vainqueur en 2013 et deuxième lors des deux dernières éditions, en tête. Mikel Landa, septième du dernier Tour de France, fait également partie des victimes et souffre d’une vertèbre tandis que son compatriote et champion d’Espagne Gorka Izagirre présente des hématomes et des contusions. Le coureur le plus gravement touché est le colombien de la Sky Egan Bernal dont les images n’étaient pas rassurantes et très inquiétantes. Plus tard dans la soirée, la formation britannique a annoncé que Bernal souffre d’un « traumatisme cranio-encéphalique ». Il a quitté la course sur civière pour être directement emmené à l’hôpital.
Crédits photo à la une: Mathilde L’Azou