Un temps d’actualité, la question de l’autorisation des fumigènes dans les enceintes du football français ne semble plus à l’ordre du jour. En cause, des récents débordements.
Le 18 septembre dernier, le match Toulouse-Grenoble, comptant pour la 8e journée de Ligue 2 BKT, avait une saveur toute particulière. Quoique l’enjeu de la rencontre demeurait quelque peu anecdotique, de nombreux observateurs du football hexagonal ont suivi avec la plus grande attention l’opposition entre les douze hommes présents ce jour-là sur le terrain. Mais pas seulement. En effet, le match se jouait également en tribunes: pour la première fois de l’histoire du football français, la LFP (Ligue de Football Professionnel) avait accordé aux supporters le droit d’utiliser des engins pyrotechniques.
Une réussite totale
« La demande émise par le Toulouse Football Club pour l’utilisation d’engins pyrotechniques, à titre expérimental, a été retenue par la LFP. Fumigènes et feux de Bengale pourront être, dans un contexte encadré et sécurisé, déployés contre Grenoble« , détaillait non sans fierté avant la rencontre le TFC dans un communiqué officiel. Pendant ce temps, les Indians Tolosa, principal groupe de supporters du club, se réjouissaient sur Twitter: « Nous sommes heureux de pouvoir participer à ce test, qui on l’espère permettra de faire avancer les choses à l’avenir. Merci au Toulouse FC d’avoir grandement travaillé sur ce dossier. »
L’expérimentation a globalement été un succès: la concertation, en amont de la rencontre, a permis aux différentes parties prenantes – club, associations de supporters et délégués de la Ligue – de pouvoir organiser des « craquages » de fumigènes en toute sécurité, offrant au public présent ce jour-là un véritable spectacle en tribunes. Si à l’avenir l’expérience venait à être renouvelée, il est en tout cas certain que supporters du dimanche et curieux se presseront de nouveau aux portes du Stadium pour acheter leurs billets, ou bien directement en ligne sur ce site.
Une généralisation repoussée à plus tard
A la suite de ce test réussi lors de Toulouse-Grenoble, nombreux étaient les groupes de supporters des championnats de France de Ligue 1 et de Ligue 2 qui attendaient avec impatience une expérimentation similaire dans leur club, voire, si possible, une utilisation provisoire décrétée par la Ligue. Pour autant, une telle généralisation ne semble plus d’actualité.
En effet, depuis le 18 septembre dernier, le contexte lié aux mouvements ultras – friands et consommateurs d’engins pyrotechniques – s’est quelque peu tendu entre supporters et autorités publiques. Il faut dire que les débordements de la part de certains groupes de supporters se sont accumulés ces dernières semaines. Dernier exemple en date: le 7 octobre, le RC Lens, le LOSC et l’OM ont tous les trois écopé du retrait d’un point avec sursis pour les débordements ayant pris place dans leurs stades. Ainsi, force est de constater que la généralisation de l’usage d’engins pyrotechniques attendra.