Le week-end s’annonçait chaud dans l’antichambre de l’élite. Avec deux affiches du haut de tableau dont Reims-Paris FC, et un derby breton chaud bouillant entre Lorient et Brest, les amoureux du ballon rond ne pouvaient que profiter du spectacle.
LE LEADER
Coup d’arrêt pour Reims à domicile
Les lendemains de trêve internationale ne chantent décidément pas pour le Stade de Reims. Après des défaites face à Brest (0-1) et Châteauroux (3-1), les hommes de David Guion, à côté de leurs pompes offensivement, ne sont pas passés loin de la correctionnelle face au Paris FC (1-1). L’équipe entraînée par Fabien Mercadal a très largement dominé la partie et logiquement ouvert le score par Redouane Kerrouche (0-1, 58e), avant de céder sur l’une des rares opportunités des locaux. Une égalisation encore plus malheureuse que c’est le Francilien Thomas Delaine qui a poussé le cuir dans ses propres filets (1-1, 73 c.s.c.). David Guion, le coach Rémois préférait relativiser après ce deuxième match-nul consécutif, et préférait retenir la réaction de ses joueurs, revenus de loin. « Je ne suis pas forcément déçu par le score, affirmait-il. On a pas fait un match complet pour l’emporter. On n’était pas dans de grandes dispositions techniques. Le Paris FC s’est montré très athlétique. On a pris un coup sur la tête avec leur but, d’autant plus que mes joueurs n’ont pas forcément l’habitude d’être menés au score cette saison. Mais ils ont fait preuve de caractère et ont su revenir. Dans le partie, c’est le gros point positif de la soirée« . Finalement, les motifs de déception se sont à peine arrêtés au résultat pour le Champenois car, malgré ce ralentissement, les Rémois gardent trois points d’avance sur leur premier poursuivant, Lorient. Jouer la montée en Ligue 1, c’est aussi avoir la baraka. Et ce week-end, Nîmes a chuté à Sochaux (2-1) et l’AC Ajaccio a été tenu en échec à Nancy (2-2, voir par ailleurs). Du pain béni pour le leader.
LE TOP
Lorient remporte le Celtico
Week-end de rêve pour le FC Lorient. Seule équipe du haut de tableau à s’être imposée lors de cette 15e journée, la formation de Mickaël Landreau en profite pour reprendre la place de second, occupée jusque-là par Nîmes. Pour ce faire, les Merlus ont du venir à bout de leur voisin Brestois dans un Celtico très animé (4-2). « On a vu beaucoup de jeu, analysait Mickaël Landreau, le coach du FCL. Brest n’est pas en reste dans ce domaine. Tout allait vite dans ce match et il a d’autant plus été agréable pour le public que les espaces étaient ouverts« . Dans un stade du Moustoir très bien garni (13 600 spectateurs), les Brestois avaient réussit à glacer l’ambiance en ouvrant le score par Julien Faussurier (0-1, 28e) au terme d’une première demi-heure très aboutie. Mais très rapidement, les locaux ont repris leurs esprits et ont fait passer une tornade sur le but du SB 29 qui encaissait trois buts en 26 minutes (32e, 51e, 58e). Mickaël Landreau se montrait d’ailleurs très satisfait du regain d’orgueil montré par ses joueurs devant leur public. « On a bien su réagir à notre début de match difficile et surtout on a une nouvelle fois su faire la différence en seconde période« . À noter que Pierre-Yves Hamel a inscrit un doublé une semaine après sa prestation XXL en Coupe de France (4 buts). Sonnés, les 600 supporters Brestois ont pu espérer de nouveau grâce au doublé de Julien Faussurier (3-2, 80e), avant de très vite déchanter car Belaud permettait à Lorient de refaire le break dans la minute suivante en marquant contre son camp (4-2, 81e). Une victoire salvatrice pour le FCL, qui semble pratiquement déjà renvoyer les hommes de Jean-Marc Furlan à leurs petits cahiers. Le SB29, qui compte 7 points de retard sur son bourreau du week-end, s’est mis une très grosse épine dans le pied dans l’optique de la course à la montée.
LE FLOP
Nancy, quelle faillite…
Comme face à Lens avant la trêve internationale (1-1), les Lorrains ont très bien joué pendant une mi-temps, réussi à rester solides jusqu’à l’orée des vingt dernières minutes, avant de se dilater et de sombrer. Face à l’AC Ajaccio, les spectateurs de Marcel Picot y ont vraiment cru. L’ASNL avait tellement besoin d’un succès pour arrêter de regarder vers le bas et la zone rouge. En première mi-temps, les hommes de Vincent Hognon ont d’ailleurs très bien fait les choses en se détachant et en faisant le break en l’espace de sept minutes grâce à Laurent Abergel (1-0, 10e) et Malaly Dembélé (2-0, 17e). Dans le sillage d’un Amine Bassi toujours aussi étincelant techniquement, les Lorrains ne sont d’ailleurs pas passés loin de mener encore plus largement. Mais patatras… Riad Nouri est venu rappeler par deux fois (65e, 79e) que, malgré son statut d’ex-Ligue 1, le club au chardon ne possède aucune marge à l’étage inférieur, loin de là. Les Lorrains ne comptent que cinq petits points d’avance sur la place de barragiste, et l’écart s’est resserré à huit points avec l’avant-dernier, puisque Quevilly-Rouen s’est imposé ce week-end. Les Nancéiens doivent vite apprendre à ne plus gâcher s’ils veulent encore manger à la table des clubs professionnels l’année prochaine.
TEMPS ADDITIONNEL
Le joueur
Riad Nouri (AC Ajaccio) – L’attaquant franco-algérien de 32 ans est sorti de la torpeur entourant la prestation globale de l’AC Ajaccio à Nancy durant les 65 premières minutes. Alerté deux fois dans la surface de réparation, Nouri a eu 100% de réussite et a permis à son équipe de revenir de 2-0 à 2-2. Tout bénef’ pour son équipe, qui reste au contact du podium, et pour lui, qui fait gonfler à 6 son total de but en Ligue 2 cette saison.
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Crédits photo à la une: Kermaguer