Les franchises NBA ont procédé cet été à de nombreux changements sur leurs bancs respectifs. Notamment au bénéfice de rookies. Dossier.
Le mercato des coachs a été pour le moins mouvementé en NBA. Les Celtics ont frappé les premiers le 2 juin en procédant à des changements profonds. Danny Ainge a cédé sa place de GM à Brad Stevens, laissant le poste de Head Coach vacant. Et ce dernier n’a pas chaumé depuis la prise de ses nouvelles fonctions. Après avoir tradé Kemba Walker à OKC, le nouveau patron de Boston a engagé Ime Udoka pour le remplacer. Udoka a commencé sa carrière en tant qu’adjoint de Popovich à San Antonio en 2012 et fut titré en 2014. En 2019, il arrive dans le staff de Brett Brown aux Sixers, avant de rejoindre Steve Nash à Brooklyn en 2020. Le nouveau leader des joueurs du Massachusetts devra faire mieux que la saison qui vient de s’écouler. On le rappelle, les Celtics se sont inclinés 4-1 face aux Nets au premier tour des Playoffs.
Portland tente un pari
Au rayon des équipes décevantes en 2020-2021, Portland. Les Blazers avaient réalisé un recrutement intéressant afin d’avoir un effectif capable de passer un tour de Playoffs. Cependant, pour la quatrième fois en cinq ans, l’équipe de l’Oregon n’a pas dépassé le premier tour de la postseason. Terry Stotts n’aura pas survécu à cette nouvelle déconvenue. Après neuf ans à la tête de Portland, les deux parties se sont mises d’accord pour stopper l’aventure.
Pour le remplacer, Neil Olshey tente un pari et choisi Chauncey Billups. Assistant de Tyronn Lue aux Clippers, l’ex-meneur, champion en 2004 avec les Pistons, va découvrir le poste de Head Coach. Leader reconnu et excellent défenseur sur les parquets, Billups semble avoir le profil et la crédibilité pour tenir son vestiaire et pousser ses joueurs. Notamment défensivement, ce qui fut la grande faiblesse des joueurs de l’Oregon (29e au defensive rating). Malgré tout, cela reste un coup de poker et rien ne garantit un succès.
Indiana ambitieux
Autre équipe dont les résultats étaient en-dessous des attentes, les Pacers. Nate McMillan avait été débarqué à la suite d’un sweep, subi dans la bulle, face à Miami. Pour le remplacer, Indiana avait fait confiance à un nouveau visage. Nate Bjorkgren, assistant de Nick Nurse aux Raptors, prenait la suite de l’actuel coach des Hawks. Après une saison difficile, marquée par les blessures, des relations tendues avec les joueurs et terminée sans participation aux Playoffs, l’entraîneur de 46 ans a été limogé.
Et cette fois-ci, les Pacers ont engagé une valeur sûre. Rick Carlisle, qui venait de démissionner de son poste à Dallas, a signé quatre ans à Indianapolis. Présent à ce poste de 2003 à 2007, où il avait mené son équipe à une finale de conférence face à Detroit en 2004, Carlisle aura l’objectif de faire passer un cap à cette équipe talentueuse, qui peut rapidement devenir un outsider sérieux si les blessures épargnent la franchise.
Des Mavs surprenants
Ainsi, ce départ de Rick Carlisle a confirmé le changement d’ère qui s’opère à Dallas. Après Donnie Nelson, c’est un autre monument qui a quitté la franchise texane. Et pour prendre la suite, les Mavs font confiance à un homme que leur ex-coach a adoubé. Jason Kidd a signé pour les quatre prochaines saisons. Champion sous les ordres de Carlisle en 2011, Kidd revient dans une franchise qu’il connaît bien. Cependant, cette signature a intrigué bon nombres d’observateurs. Tout d’abord, le passif de l’homme qu’est l’ancien numéro deux de draft ne va pas changer l’image négative qu’a la franchise avec les femmes.
Accusé de violences conjugales par son épouse à l’époque, il avait plaidé coupable en 2001. En 2018, Sports Illustrated avait publié une enquête sur les coulisses sombres des Mavs, avec des abus sexuels et comportements misogynes au sein de la direction. Ensuite, d’un point de vue sportif, la coach qu’il est devenu n’a jamais convaincu. Après une saison correcte chez les Nets en 2013-2014, conclue par un 4-1 encaissé en demi-finale de conférence par le Heat, l’ancien meneur a signé chez les Bucks. En trois saisons et demie à Milwaukee, Kidd n’a jamais réussi à mener les joueurs du Wisconsin plus loin qu’un premier tour de Playoffs.
Orlando entame sa reconstruction
De son côté, le Magic va donner sa chance à un nouveau coach. Un mois après le départ de Steve Clifford, la franchise à embauché Jamahl Mosley pour quatre ans, a annoncé ESPN. Mosley, assistant de Rick Carlisle pendant sept ans, obtient son premier poste de Head Coach en NBA.
Apprécié par Doncic, qui aurait vu d’un bon œil sa promotion chez les Mavs, l’entraîneur va pouvoir se faire les dents avec une pression moindre sur les épaules. En effet, Orlando a explosé son roster en cours de saison pour démarrer sur de nouvelles bases. De plus, la franchise a drafté deux fois dans le top 10 de la draft pour ajouter du talent. Le Magic pourra également compter sur les retours de Markelle Fultz, seulement 8 matchs l’an dernier, et de Jonathan Isaac, qui a connu une saison blanche après sa blessure dans la bulle.
De nombreuses franchises dans le flou
Dans la capitale américaine, aussi, on donne sa chance à un rookie. Faute d’accord avec Scott Brooks pour une prolongation, Wes Unseld Jr fut choisi pour être le successeur. Washington se situe dans un entre-deux difficile à juger: la franchise donne les clés à un nouvel entraîneur sur le circuit et trade un des ses joueurs majeurs, Russell Westbrook. Des éléments qui ressemblent aux prémices d’une reconstruction. Mais dans le même temps, Washington conserve Bradley Beal et ajoute des pièces intéressantes autour pour avoir un effectif cohérent, équilibré et surtout de la flexibilité financière. Il faudra suivre le début de saison de la franchise, qui nous indiquera quelle voie sera empruntée pour l’avenir.
Enfin, les Pelicans et Stan Van Gundy ont mis un terme à leur relation après seulement un an. Incapable de se donner une chance de disputer les Playoffs, les deux parties ont jugé bon de se séparer. Et NOLA a décidé de jeter son dévolu sur Willie Green, assistant de Monty Williams aux Suns. Le nouveau coach des Pels découvrira également le poste, et devra conduire cette équipe, au minimum, au play-in tournament. D’autant que des premiers bruits sont sortis, indiquant que des membres de l’entourage de Zion Williamson, souhaiteraient voir la star évoluer ailleurs. Et l’intersaison n’a pas positionné la franchise en position de force pour atteindre ce but.