À la surprise générale, les Knicks se sont qualifiés haut la main en Playoffs à l’issue de la saison 2020-21. Qui plus est avec l’avantage du terrain, en terminant 4e de la Conférence Est. Des choix forts ont été effectués ces derniers mois pour crédibiliser à nouveau la franchise.
Petit retour en arrière. Lors de la saison 2019-20, l’équipe, alors dirigée par David Fizdale, connaît un départ cataclysmique avec seulement quatre victoires après 22 matchs de saison régulière. Son éviction de changera rien à la suite de cette campagne, raccourcie par la pandémie de Covid-19. La saison se finit en mars, à la 12e place de l’Est, sans même participer à la bulle d’Orlando.
Des choix payants
C’est à partir de ce moment que New-York va connaître de nombreux changements qui se révéleront payants. Dans un premier temps, Leon Rose devient le président de la franchise. Comme première décision, le nouveau patron fait un choix fort: exit Mike Miller, remplaçant de Fizdale pour finir la saison. Tom Thibodeau prend les rênes de l’équipe. Par la suite, Obi Toppin est sélectionné avec le 8e choix de la draft 2020. Malheureusement pour les deux parties, le joueur n’a pas réussi a exprimé son talent lors de son année rookie. Néanmoins, un autre débutant va saisir sa chance. Dans un trade tripartite, Immanuel Quickley arrive à Big Apple. Après un début de saison mitigé, le joueur va gagner en confiance et se révèle être une arme offensive intéressante pour la seconde unit new-yorkaise.
Depuis, la réussite est totale pour les Knicks ! New-York devient la darling de la NBA et les fans sont aux anges. Randle devient la pièce maîtresse de l’équipe et va réaliser un saison fantastique: 24-10-6 de moyenne sur la saison et un trophée de meilleur progression de l’année remporté. Ensuite, RJ Barrett prouve qu’il peut devenir une star et un joueur fort en NBA. Le jeu prôné par son nouveau coach, lent (dernière équipe de la ligue en termes de pace), lui convient parfaitement bien. La défense, marque de fabrique du coach, répond présente et fait gagner des matchs. Au final, les New-Yorkais terminent avec le 3e meilleur defensive rating et arrachent l’avantage du terrain en fin de saison. Et Julius Randle n’est pas le seul à remporter un trophée individuel. Thibodeau sera également récompensé, dix ans après l’obtention de son premier Coach of the Year. Malheureusement, cette saison s’achève avec un goût amer. Le manque de talent offensif de l’équipe va se faire ressentir et elle ne passera pas le premier tour des Playoffs.
Une attaque pas assez efficace
En plus de l’impression visuelle, les statistiques ont confirmé les difficultés offensives de l’équipe. Seulement le 23e offensive rating de la ligue. En postseason cela ne suffit pas. Hormis les deux premiers matchs, jamais New-York n’aura été en mesure de passer la barre des 100 points face aux Hawks. Leon Rose aura bien remarqué ce souci et à travailler pour résoudre ce problème.
Une des priorités était de prolonger les membres importants de cet effectif. Rapidement après l’ouverture de la free agency, Derrick Rose, acquis en cours de saison, prolongea avec les Knicks. Le meneur a pris 43 millions sur trois ans afin de continuer à scorer en sortie de banc et être un problème pour les remplaçants adverses. De plus, Nerlens Noel et Alec Burks ont pris une trentaine de millions pour les trois prochaines années. Cela apporte de la continuité et ces joueurs ont prouvé qu’ils pouvaient être utiles pour Thibodeau et cette équipe. Enfin, Taj Gibson signe au minimum pour continuer l’aventure, lui qui est très proche de son coach.
Des recrues qui comblent les manques
Ce sont surtout les arrivées qui feront un bien fou à l’équipe. Evan Fournier remplace Reggie Bullock, parti aux Mavs. L’arrière français signe pour quatre ans avec un salaire sensiblement équivalent à son précédant deal. Joueur efficace offensivement, capable de tourner à 17 points de moyenne, avec des bons pourcentages, notamment derrière l’arc. Il fera du bien à ses coéquipiers (Julius Randle en premier lieu) et à l’attaque new-yorkaise.
Pour accompagner Evan Fournier sur le backcourt, les Knicks ont peut-être recruté un joueur qui va vite devenir l’un des meilleurs contrats de la ligue. Transféré à OKC en échange d’Al Horford, Kemba Walker a été coupé par la franchise de l’Oklahoma et s’est engagé librement avec New-York. Il s’agit d’un retour à la maison pour le meneur originaire du Bronx. En difficultés, notamment physiquement, depuis son contrat signé avec les Celtics en 2019, Walker aura à cœur de se refaire chez lui. Ne négligeons pas l’impact qu’il peut avoir, lui qui fut multiple All-star dans cette Conférence Est.
Une flexibilité financière intéressante
La plus grande réussite des dirigeants est principalement financière. Ces Knicks ne peuvent pas s’inviter dans la course au titre aujourd’hui. Mais grâce à leur gestion salariale, où aucun contrat ne semble toxique, un trade pour une superstar mécontente n’est pas inimaginable. Selon comment la situation évolue à Portland et Washington, Lillard (dont les rumeurs ont été présentes cet été) et Beal (en fin de contrat dans un an et régulièrement cité ailleurs) pourraient devenir des cibles. Bien évidemment, l’ajout d’un de ces joueurs est très hypothétique. Cependant, Leon Rose se donne les moyens de faire des Knicks une destination crédible.
Les fans peuvent dormir sereinement. L’équipe sort d’une saison fabuleuse – malgré une fin décevante – et l’effectif s’est amélioré. L’objectif sera de faire aussi bien en régulière pour conserver l’avantage du terrain. En revanche, les attentes seront plus grandes en Playoffs. Pour confirmer les progrès, il sera nécessaire de passer un tour et se confronter à l’élite pour continuer à grandir. Le MSG soutiendra son équipe et pourra de nouveau rugir, lui qui a été privé d’une grande partie de la saison précédente.