Cette semaine, la NBA s’est réveillée endolorie par une triste nouvelle: l’annonce de la retraite précipitée de LaMarcus Aldridge, suite à la découverte de problèmes cardiaques. Dans le Top 50 des meilleurs scoreurs de l’histoire de la NBA avec 19 951 points en carrière, l’intérieur de 35 ans laissera une trace indélébile dans la ligue nord-américaine. Retour sur une carrière prestigieuse marquée par la régularité et les succès. Dossier.
Une décennie de carrière dédiée aux Blazers
Originaire du Texas et pensionnaire des Longhorns – l’équipe universitaire de la ville d’Austin – LaMarcus Aldridge est sélectionné en 2e position par les Bulls de Chicago à la Draft 2006. Cependant, le joueur est directement transféré aux Blazers de Portland en échange de Tyrus Thomas et du Russe Viktor Khyrapa. Sa première année en tant que rookie se déroule plutôt bien car le pivot obtient une place dans le cinq majeur de la NBA All-Rookie First Team. Avec 9 points de moyenne, Aldridge est un joueur efficace en sortie du banc.
Dès sa deuxième année, LaMarcus Aldridge évolue au rôle de titulaire et franchit un cap en multipliant par deux sa moyenne de points par match (17,8). Une moyenne de points qu’il maintient pendant au moins 3 saisons où il formera un duo iconique avec l’arrière Brandon Roy. Durant ces années, les Blazers se battent pour accéder aux playoffs et Aldridge confirme son statut de leader offensif de l’équipe en devenant All-Star pour la première fois en 2012.
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La saison suivante (2013-14) fait figure de révolution pour la franchise de l’Oregon avec l’arrivée de Damian Lillard. Ce dernier va former l’un des duos les plus performants de la NBA avec Aldridge. Portland se qualifie pour la première fois depuis 2000 à une demi-finale de Conférence et enchaîne la saison suivante avec une très belle quatrième place de la Conférence Ouest. Durant ces deux dernières saisons du côté de Portland, Aldridge affiche les statistiques les plus élevées de sa carrière avec 23 points de moyenne. Il devient notamment le meilleur rebondeur de l’histoire de la franchise en 2015 et obtient une sélection de prestige dans la All-NBA Second Team. Il est actuellement le 3e meilleur marqueur de l’histoire des Blazers de Portland.
LaMarcus Aldridge chez les Spurs pour jouer le titre… en vain
À l’été 2015, Aldridge signe un contrat de quatre ans et 80 millions de dollars chez les Spurs de San Antonio. Dès son arrivée, le « professionnel des turnaround jumpers » au poste bas s’adapte parfaitement au style de jeu imaginé par Gregg Popovich. Si ses moyennes de points diminuent légèrement durant ses deux premières années, les Spurs enchaînent les victoires en saison régulière et parviennent jusqu’en finale de conférence en 2017.
Après cette finale de Conférence perdue face aux Golden State Warriors, l’équipe ne connaît pas les mêmes succès. La blessure de Kawhi Leonard enchainée à son départ pour les Raptors l’année suivante tendent à changer le statut de la franchise. Les Spurs passent d’outsiders pour le titre à une équipe qui doit s’accrocher pour participer aux playoffs. Ce changement de statut collectif profite à LaMarcus Aldridge sur le plan personnel.
Un ultime rebond chez les Nets
L’ailier fort devient la menace numéro une pour ses adversaires et le maître à jouer de son équipe. À plus de trente ans, le joueur connaît l’apogée de sa carrière avec plus de 22 points de moyenne par match de 2017 à 2019. Véritable pierre angulaire de l’effectif, Aldridge réussit sa mission en qualifiant de justesse son équipe pour les playoffs. En souffrance sur les deux dernières saisons NBA, les Spurs ne réussissent pas à maintenir la cadence et la rigueur qui faisaient leur réussite par le passé. Tout un symbole, l’année dernière, le rendement de LaMarcus Aldridge était moindre avec seulement 13,7 points de moyenne par match, soit sa plus faible moyenne depuis son « année rookie ».
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Après l’activation de son buy-out avec les Spurs, le très expérimenté intérieur de 35 ans était très courtisé par toutes les équipes prétendantes au titre. En quête perpétuelle d’une première bague NBA, le septuple All-Star avait signé un contrat fin mars avec les Nets de Brooklyn jusqu’à la fin de saison. Son parcours s’arrête donc brutalement, avec sans doute une certaine frustration de n’avoir finalement jamais connu la joie d’un premier titre NBA malgré quinze années de carrière.