REVIEW PLAYOFFS – Après avoir passé en revue la Conférence Est, AuStade.fr s’intéresse cette semaine, à l’aube des playoffs, au cas de la Conférence Ouest, façonnée par sa qualité de jeu et son suspense haletant. Analyse.
Le niveau de la Conférence Ouest est indéniablement supérieur à celui de la Conférence Est. Les équipes ont des effectifs de bien meilleure qualité, ce qui rend la bataille pour la qualification aux playoffs encore plus attractive. Et, sur le plan comptable, au contraire de la Conférence Est, il est nécessaire d’avoir un bilan positif pour prétendre à une place parmi l’élite du Top 8. L’année dernière, le classement final a mis en évidence un déficit conséquent de 9 victoires entre la 8e place obtenue par les Los Angeles Clippers et les Sacramento Kings, alors 9es.
A un peu plus d’un mois du début des playoffs, en plus de présager un jeu plus enthousiasmant que sa voisine de la Conférence Est, la Conférence Ouest promet donc un formidable suspense. À l’heure actuelle, les sept premières places sont plus au moins définitives, un écart important les séparant de la huitième et dernière place qualificative. Cette dernière est pour le moment attribuée aux surprenants Grizzlies de Memphis (voir par ailleurs), constamment pris en chasse par 5 autres équipes au coude à coude. L’occasion pour la rédaction d’Au Stade de dresser un portrait de ces équipes toujours en course pour un ticket en playoffs, entres possibles surprises et déceptions.
LES TOPS
La surprise des jeunes Grizzlies
Personne n’avait misé sur les Grizzlies à cette place avant le coup d’envoi de la saison régulière, avec un effectif qui semblait trop jeune et incomplet pour prétendre à l’ambition d’atteindre les playoffs. Néanmoins, la progression et la prise de responsabilité du rookie Ja Morant ont permis le basculement du statut d’équipe à fort potentiel – dernier de conférence – à outsider direct pour les playoffs. Si Ja Morant apparaît comme le facteur X avec ses 17,6 points de moyenne par match, les Grizzlies ont pu également compter sur l’apport du polyvalent Jaren Jackson Jr dans le secteur intérieur ou encore du lieutenant et expérimenté Jonas Valanciunas. À cela s’ajoute les progressions notables d’un shooteur comme Dillon Brooks ainsi que le développement d’un véritable banc mené par le jeune Brandon Clarke Jr.
OKC, un Big 3 de meneurs
Que dire d’OKC. Avec un constat similaire à celui de Memphis concernant ses intentions en début de saison et avec un été synonyme de cauchemar pour les fans du Thunder, hantés par le buzzer beater de Lillard et les pertes successives de Paul George et de la star Russel Westbrook. Malgré les critiques au sujet de l’arrivée du vétéran Chris Paul, ce dernier semble cependant le véritable moteur de l’équipe, avec ses deux compères sur les postes d’arrières que sont Shai Gilgeous Alexander et Dennis Schroeder. L’étonnant trio de meneur rapporte environ 56 points de moyenne par match et continue d’abreuver de ballons le secteur intérieur incarné par les soldats Steven Adams et Nerlens Noel.
Les Dallas Mavericks made in Doncic
Les Dallas Mavericks sont sur la même dynamique qu’OKC avec un bilan équivalent. C’est une semi-surprise de les retrouver à ce niveau du classement compte tenu de l’immense talent de son meneur All-Star Luka Doncic. Ce dernier est l’auteur d’une saison étincelante et il est un sérieux candidat au titre de MVP. Malgré quelques absences pour cause de blessures, l’effectif tourne très bien grâce à une certaine régularité incarnée par le géant letton, Kristaps Porzingis.
New Orleans Pelicans: un véritable outsider en route pour les playoffs ?
New Orleans est une équipe qui monte en puissance en cette fin de saison avec un effectif pétri de talent qui va de pair avec le retour du rookie Zion Williamson, miné par les blessures en début de saison. Si certains bookmakers avaient des doutes concernant la mise en place d’une réelle alchimie au sein de l’effectif, Brandon Ingram, en activant le mode « All-Star », leur a prouvé le contraire. L’ailier tourne à 25 points de moyenne, bien aidé par l’indispensable Jrue Holiday ou encore du pivot rebondeur Derrick Favors. Des performances redoutables pour les Grizzlies, qui sont toutefois à confirmer, tant la concurrence est rude pour la huitième place.
LES FLOPS
Portland ou l’absence de confirmation
L’absence de profondeur de banc pressentie au début de saison aura eu raison des Blazers. Malgré les performances XXL de son leader All-Star Damian Lillard, l’équipe est irrégulière et enchaîne des défaites inhabituelles. La baisse de régime de Cj McCollum, la déception de la recrue Whiteside malgré des lignes de statistiques honorables, positionnent les Blazers loin de la huitième place. Pour autant, Portland reste toujours en course et semble élever son niveau de jeu lors des derniers matchs et compte maintenir cette cadence avec l’expérience d’un Carmelo Anthony. En définitive, l’équipe est passée d’un statut de Top Team assurée de jouer les playoffs (finale de conférence l’année dernière) à outsider pour les playoffs.
Les San Antonio Spurs, vers une lente descente aux enfers
Le jeu des Spurs ne fonctionne pas; le pari d’allier Aldridge à Derozan est un échec, Greg Popovich n’a plus de solution et semble proche de la fin de sa carrière en tant que headcoach. Les espoirs sont minces pour les fans des Spurs de retrouver leur équipe en playoffs cette année, au vu du niveau de jeu proposé en ce début de mois de mars. Les performances de la seule satisfaction de la saison, le franchise player Demare Derozan, posent d’ailleurs question à un moment aussi capital.
Sacramento Kings, l’éternelle promesse d’un effectif miné par les blessures
Si l’on a pu considérer les Kings comme hors-course à la mi-février avec d’énormes carences défensives et une irrégularité inhérente à la jeunesse des leaders Fox et Hield, il n’en demeure pas moins que depuis le début du mois de mars, les Kings demeurent sur une belle lancée (7 victoires sur les 10 derniers matchs). Ces denriers peuvent compter sur de véritables scoreurs à l’image du sniper serbe Bogdanovic ou encore de la surprise Harry Giles Jr, sachant que l’équipe se retrouve toujours sans son solide ailier fort Marvin Bagley, toujours blessé.
Crédits photo à la Une: Frenchieinportland