Alors que son épopée européenne est entérinée depuis une dizaine de jours, la LDLC ASVEL reste en tête du championnat français. Présidé par Tony Parker, le club jouera l’Euroleague l’année prochaine. Focus sur un club qui bouge.
Un naming qui fait parler
Début septembre, l’ASVEL annonce la signature d’un partenariat avec le site d’e-commerce lyonnais LDLC, le plus gros contrat de naming du basket français. Désormais, il faut appeler le club LDLC ASVEL et ce n’est pas tout. C’est toute une refonte graphique qui a été organisée. Au revoir le vert et blanc, bonjour le noir. Des dents ont grincé parmi les supporters, mécontents de l’abandon d’un maillot historique au profit d’une nouvelle tenue minimaliste. Et les justifications des dirigeants étaient très bancales: le vert ne serait pas une couleur de gagnants. Les Celtics, le Panathinaïkos et Limoges apprécieront. Bref, le plus important restant les résultats sportifs, on ne peut pas se plaindre à ce niveau là. En effet, en Jeep Elite (anciennement Pro A, un autre naming polémique), les Villeurbannais sont en tête avec 17 victoires et 6 défaites au 31 mars. En Eurocup, ils ont terminé premier de leur poule avant de se faire éliminer en quarts de finales face au Morabanc Andorra. Petite déception en Leaders Cup où les hommes de Mitrović se sont fait sortir en quarts par Bourg en Bresse, futur finaliste. Reste maintenant les playoffs de Jeep Elite où l’ASVEL est attendue au tournant.
Une équipe équilibrée
A la fois dirigée par des joueurs d’expérience et remplie de futurs talents, l’ASVEL a trouvé un bel équilibre. Charles Kahudi, Mantas Kalnietis ou encore A.J. Slaughter peuvent apporter tout leur savoir à la future génération tricolore composée de Théo Maledon (2001), Alpha Kaba (1996), Amine Noua (1997) et Sofiane Briki (1999). Coachée par Zvezdan Mitrović, l’équipe est entre de bonnes mains. Triple vainqueur de la Leaders Cup (2016, 2017, 2018) et finaliste de Jeep Elite en 2018 avec Monaco, Mitrović connait bien le championnat français.
Une expansion globale
Mais Tony Parker voit loin, plus loin. Le progrès sportif ne peut se faire sans progression financière. C’est pourquoi on a appris il y a quelques semaines que TP et Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais, étaient en contact pour une éventuelle collaboration. Au centre des discussions, la construction d’une nouvelle arena, indispensable pour l’Euroleague et une augmentation du budget de l’ASVEL grâce à l’OL – vers les 9 ou 10 millions d’euros. Cependant, Aulas rêve d’une salle fermée proche du Groupama Stadium pour étendre l’offre de l’OL (séminaires, concerts, etc), ce qui n’arrangerait pas l’ASVEL, basée à Villeurbanne. Un possible compromis serait de jouer les matchs de Jeep Elite à l’Astroballe à Villeurbanne et les matchs européens à Lyon. Affaire à suivre.
Crédits photo à la Une: Yannick – L’oeil du nord