Il y a trois ans de cela, DeMarcus Cousins demeurait l’un des intérieurs les plus dominants de la ligue et formait, avec Anthony Davis, un duo des plus complets en NBA. De référence au poste de pivot en 2018 à joueur de rotation en contrat de dix jours chez les Clippers, Cousins a connu une descente aux enfers mais cherche tout de même à se relancer. Analyse.
DeMarcus Cousins, du rêve au cauchemar chez les Golden State Warriors
Envoyé à l’intersaison 2018 du côté de San Francisco, chez les Golden State Warriors, DeMarcus Cousins complète un cinq majeur entièrement formé de joueurs All-Star en compagnie de Stephen Curry, Klay Thompson, Kevin Durant et Draymond Green. Après avoir refusé une prolongation de contrat de 40 millions de dollars pour deux ans chez les Pelicans et un transfert chez les Lakers pour retrouver LeBron James, fraîchement débarqué, DeMarcus Cousins avait opté pour la compétitivité des Warriors alors trois fois champions sur les quatre dernières années. Entravée par une rupture du tendon d’Achille, la saison du pivot peine à se mettre en route. Après un crochet par la case Warriors de Santa Cruz, l’équipe G-League de la franchise de San Francisco, Cousins peut enfin évoluer sous son nouveau maillot et compléter une équipe qui, sans peine, roule déjà sur la Conférence Ouest.
L’intégration de Boogie est relativement délicate. Habitué à peser dans la raquette adverse et à privilégier un jeu agressif près du cercle, DeMarcus Cousins se heurte au jeu des Warriors, axé sur la précision de loin et une circulation fluide de la balle entre tous les joueurs sur le terrain. Ses 16 points et 8 rebonds de moyenne viennent mettre en perspective son impact contrasté sur le parquet. Il faut dire que le jeu de Golden State semble être une approche nouvelle du poste de pivot pour DeMarcus Cousins, lui qui, grand et costaud, est un adepte du contact et de la bataille sous le cercle. Le passage de Boogie chez les Warriors est ponctué par une campagne de playoffs placée sous le signe des blessures et de l’incapacité du joueur à prendre la relève en l’absence de Kevin Durant puis Klay Thompson.
Un enchaînement de blessures et une mise à l’écart des parquets NBA
Malgré les finales NBA 2019 et des statistiques largement acceptables, le passage de DeMarcus Cousins chez les Warriors peut être considéré comme un échec. A l’été, le joueur retrouve son ancien acolyte Anthony Davis ainsi que LeBron James, chez les Los Angeles Lakers. La formation d’un big three, sur le papier ravageur compte tenu du potentiel des joueurs, n’a même pas eu l’occasion de s’exprimer sur les parquets. Cousins est victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou et se voit dans l’obligation de renoncer à une grande partie de la saison à venir.

DeMarcus Cousins sous le maillot des Sacramento Kings, en 2014, lorsqu’il carburait à près de 25 points de moyenne par match (photo: Mike).
La récupération tarde à porter ses fruits et ne présage rien de bon pour la franchise qui décide de couper le joueur pour s’attacher les services de Markieff Morris. DeMarcus Cousins, alors agent libre et en convalescence, ne rejoue pas de la saison et ne se fait pas même recruter pendant l’été, de quoi achever sa descente aux enfers qui s’est étalée sur la durée, de son arrivée à Golden State jusqu’au chômage technique à l’été 2020.
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DeMarcus Cousins signe finalement un contrat avec les Rockets de Houston en novembre, dans une équipe en totale reconstruction et aucune concurrence tangible au poste de pivot. En l’espace de quelques mois, les fans NBA ont pu se rendre compte que Boogie n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. Meurtri par des blessures à répétition aux jambes, il a été contraint de se reposer davantage sur son tir, relativement peu fiable. Avec 37% de réussite au tir pour seulement 10 points de moyenne, l’ancien All-Star a été coupé début 2021 par le front office des Rockets, mettant fin à une collaboration qui n’aura pas marqué son monde.
Une potentielle relance de Cousins chez les Los Angeles Clippers ?
Après deux mois de latence, DeMarcus Cousins a tout récemment signé un contrat de dix jours avec les Los Angeles Clippers, renouvelé il y a quelques jours. Cette signature, aux allures de dernière chance, s’inscrit dans un besoin de renfort aux postes intérieurs chez les Clippers et la nécessité pour Cousins de bénéficier d’un cadre compétitif, propice à la performance. En dépit d’un temps de jeu réduit, à raison de dix minutes par rencontre, il apporte une énergie et un poids de choix en sortie de banc et n’est aucunement étranger à la série de 10 victoires sur les 11 derniers matches des Los Angeles Clippers.
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Ces bonnes performances, limitées par une forme physique loin d’être optimale et un manque criant de confiance, soulève tout de même la question d’une potentielle prolongation de contrat. Une place de pivot remplaçant de Serge Ibaka est en jeu pour DMC, pas de quoi signifier un retour au meilleur niveau mais peut être un pas en avant sur la pente ascendante.