Jeep, partenaire naming de la Pro A depuis la saison 2018-2019, ne devrait pas renouveler son contrat avec la Ligue nationale de basket-ball (LNB) pour la saison prochaine. Un séisme financier pour le basket français.
Remplacement de l’appellation « Pro A » depuis 2018, la Jeep Élite ne s’appellera plus comme cela à compter du 30 juin 2021, date de la fin du partenariat liant Jeep à la LNB. Stellantis, groupe possédant la marque Jeep, aurait pris cette décision, selon L’Équipe, faute de retombées positives pour l’entreprise. Le groupe versait à la LNB environ 1,3 million d’euros par an. Une somme non négligeable pour les comptes de la première division professionnelle française.
La LNB perd ses partenaires un par un
Ne pas parvenir à conserver ses partenariats est devenu un mal récurant pour la Ligue nationale de basket-ball au cours de ces derniers mois. Le premier coup dur fut le retrait d’Amazon en 2020, qui s’était engagé comme partenaire officiel de la LNB et donc, était synonyme d’un apport financier important. L’autre défection majeure fut celle du retrait de RMC Sport en tant que diffuseur officiel de la compétition, lors de cette même année 2020. Ce retrait était intervenu une fois l’arrêt de la saison 2019-2020 prononcé.
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Dans un monde du sport où les droits TV sont devenus le principal foyer de revenus pour les clubs et les ligues, la perte de Jeep comme sponsor-titre – qui pesait tout de même 65% du chiffre d’affaires annuel de la ligue – a donc profondément modifié les plans de la LNB. Pour toujours avoir un minimum de visibilité auprès du public, la ligue avait même décidé depuis quelques mois d’attribuer gratuitement les droits de diffusion de la Jeep Élite à La chaîne l’Équipe.
Assurer la survie du basket français
Au vu du contexte sanitaire actuel, générer du profit est devenu très difficile pour la plupart des entités sportives. Après les différents coups durs subis par la LNB ces derniers temps, le but est de minimiser au mieux les pertes afin de ne pas rentrer dans une crise profonde pouvant mettre en difficulté la santé financière des équipes professionnelles. Les sales vides partout en France sont également un manque à gagner considérable pour les équipes et la ligue: pouvoir se reposer sur des revenus extérieurs est primordial. De ce fait, retrouver un partenaire naming est aujourd’hui impératif.
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Plusieurs questions se posent désormais: quels sponsors voudront se lancer dans l’écosystème du basket français, pas toujours fructueux et rentable ? Dans quelle mesure la LNB devra-t-elle revoir ses revenus à la baisse pour la saison prochaine ? Toutes ces interrogations devront vite trouver une réponse pour que la LNB puisse réagir le plus rapidement possible et ainsi éviter de s’enfoncer davantage économiquement parlant. D’autant plus que, si chute il y a, la ligue entraînera avec elle les clubs français.